Bernard Koné Dossongui, le patron d’Atlantic Financial Group, ajoute une autre corde à son arc: le secteur industriel notamment celui de la cimenterie. Le boss de la Banque Atlantique vient d’ouvrir une usine en périphérie d’Abidjan.
Koné Dossongui: L’industrie de la cimenterie après les finances, les télécoms et l’agro-industrie
Le jeudi 28 janvier 2021, la zone industrielle PK 24 Akoupé-Zeudji, a connu une ambiance toute particulière: l’inauguration de l’usine de la Société de ciment de Côte d’Ivoire (SCCI). La cérémonie est rehaussée par la présence du ministre ivoirien Souleymane Diarrassouba, en charge du Commerce et de l’Industrie.
A ses côtés, le discret milliardaire ivoirien qui a fait fortune dans les finances et la télécommunication sur le continent africain, Bernard Koné Dossongui. En Côte d’Ivoire, ce secteur très peu “occupé”, attire depuis quelques années, des industriels venus de divers horizons.
En effet, après le chinois Prestige Ciment qui a ouvert ses portes début 2019, la SCCI dotée d’une capacité de production installée de 1,5 million tonnes, vient couper l’herbe sous les pieds du milliardaire Aliko Dangote qui a entamé le chantier de sa cimenterie d’un coût de 150 milliards FCFA.
Après les services financiers, les télécoms et l’agro-industrie, l’homme d’affaires ivoirien Koné Dossongui inaugure une nouvelle ère de son aventure entrepreneuriale avec un investissement d’un peu plus de 50 milliards FCFA dans une cimenterie à Abidjan, rapporte le site d’informations économiques, Sika finance.
» Merci au président Koné Dossongui et à son groupe pour cet investissement qui va permettre à la Côte d’Ivoire de poursuivre sa marche vers le développement par l’industrialisation « , a félicité le ministre ivoirien de l’Industrie et du Commerce Souleymane Diarrassouba qui a présidé la cérémonie d’inauguration.
Le directeur général de la Société ciment de Côte d’Ivoire (SCCI), Serges Gbotta, a assuré que son unité de production met sur le marché son ciment appelé « BIG CIM », en option classique CPJ 42,5, en ciment CPA 42,5 et en ciment CPH 52. « BIG CIM, le ciment produit par les ivoiriens, le ciment de chez nous, peut être une grande fierté pour nous et il vient enrichir l’offre », a-t-il assuré à l’Aip.
La cimenterie: Un secteur en nette croissance
La Société de ciment de Côte d’Ivoire, filiale de sa holding Atlantic Financial Group, qui ouvre officiellement ses portes dans la nouvelle zone industrielle d’Abidjan, vient renforcer l’offre locale de ciment qui a enregistré une progression fulgurante au cours de ces dernières années.
De 2,4 millions de tonnes en 2011, la production nationale passe à « plus de 12 millions de tonnes », a relevé le ministre qui a souligné que les besoins du pays sont largement couverts au point où il est possible de se tourner vers la sous-région pour exporter l’excédent de production. Il faut dire que la Côte d’Ivoire attire de nombreux acteurs dans le secteur ces derniers temps.
Cette unité industrielle d’un coût de plus de 60 milliards de francs CFA, va employer plus de 300 personnes de façon directe et plus de 1000 emplois indirects.
Mais qui est Bernard Koné Dossongui
Koné Dossongui, qui a racheté en 2020 trois filiales bancaires du groupe français BNP Paribas au Mali, au Gabon et aux Comores, reste l’un des grands hommes d’affaires ivoiriens les plus actifs sur le continent, souligne Sika Finance.
Dans les années 2000, l’homme d’affaires considéré comme l’une des plus grandes fortunes de Côte d’Ivoire, fonde Atlantique Télécom. En juillet 2013, Bernard Koné Dossongui, alors agé de 63 ans, conclut, à la surprise générale, l’acquisition de 15 % du capital d’Atlantique Télécom, propriété d’Etisalat. Il relâche les commandes pour se consacrer à la finance et au transport aérien notamment avec Air Ivoire.
En partenariat avec Paul Fokam, l’ancien ministre de l’enseignement technique puis ministre de l’agriculture en 1989, Koné Dossongui, installe une unité de transformation de cacao au Cameroun. En Côte d’Ivoire, pour concurrencer les géants Barry Callebaut et Cargill, le magnat ivoirien va investir plus de 136 millions d’euros dans deux unités de traitement de la fève à San Pedro et Kribi.
Les deux sites industriels, comprenant chacun une unité de stockage, une unité de transformation et une dernière dévolue aux produits finis, doivent broyer 96 000 tonnes de fèves chaque année, un volume extensible à 160 000 tonnes, puisque le marché est fortement demandeur. Les deux filiales ont pour ce faire été regroupées dans le holding Altantique Cacao Plantation (ACP) piloté par le fidèle Georges Wilson.