L’opposant russe Alexeï Navalny a été condamné à trois ans et demi de prison ferme pour avoir violé les règles de sa libération conditionnelle, a appris Afrique-Sur7.fr mardi 2 février 2021.
Condamnation de Navalny: Le Kremlin invite l’occident à ne pas commettre de « bêtise »
La justice russe renvoie derrière les barreaux le farouche pourfendeur du président Vladimir Poutine pour au moins 3 ans, la peine d’Alexeï Navalny sera réduite pour tenir compte de la période qu’il a déjà passée en résidence surveillée, a ordonné un tribunal de Moscou..
Cette décision a été suivie d’un appel à manifester de ses partisans, dont plus d’un millier ont été arrêtés dans la soirée. Selon l’AFP, dans la soirée, plus de 1 050 personnes ont été interpellées lors de divers rassemblements en Russie, a indiqué l’ONG OVD-Info. Selon cette organisation spécialisée dans le suivi des protestations, l’essentiel des arrestations (865) ont eu lieu à Moscou.
Moscou accuse les occidentaux d’être « déconnectés de la réalité »
Plusieurs capitales occidentales dont Londres ont appelé, mardi soir, à sa « libération immédiate et sans conditions ».
« La condamnation d’Alexeï Navalny est inacceptable. Un désaccord politique n’est jamais un crime. Nous appelons à sa libération immédiate », a réagi Emmanuel Macron dans un tweet.
Le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a réclamé lui aussi la libération de l’opposant russe. « La condamnation d’Alexei Navalny va à l’encontre des engagements internationaux de la Russie en matière d’État de droit et de libertés fondamentales. Je réclame sa libération immédiate », a-t-il déclaré dans un tweet.
Du côté du Kremlin qui avait dit avant le jugement espérer que l’Union européenne ne ferait pas la « bêtise » de conditionner l’avenir de sa relation avec la Russie au sort de l’opposant, les autorités russes les accusent d’être « déconnectées de la réalité ».
« Il n’y a aucune raison de s’ingérer dans les affaires d’un État souverain. Nous recommandons que chacun s’occupe de ses propres problèmes », a déclaré Maria Zakharova, lors d’une interview au média RBK, citée par les agences russes.