Les États-Unis d’Amérique n’ont cessé de lancer l’alerte toutes les fois que les grandes oreilles américaines sont informées de la menace liée au terrorisme qui vise la Côte d’Ivoire. Dans une interview, Richard Bell, ambassadeur des USA à Abidjan, propose à l’Administration Joe Biden d’apporter un soutien plus accru au pays d’Alassane Ouattara pour juguler ce fléau dans cet État-clé de la sous-région ouest-africaine.
Terrorisme : La menace s’intensifie sur la Côte d’Ivoire ?
« Côte d’Ivoire : L’ambassade des États-Unis est consciente des menaces terroristes crédibles contre les installations et les lieux commerciaux fréquentés par les Occidentaux à Abidjan et aux alentours pendant la période des fêtes. Soyez plus prudents lorsque vous êtes dans le pays », tel était le message que diffusait l’Ambassade américaine d’Abidjan sur son portail, le 10 décembre dernier.
La Côte d’Ivoire est la cible d’attaques terroristes et de persistantes menaces terroristes ces dernières années. En effet, le 13 mars 2016, le pays connaissait son premier attentat terroriste avec l’attaque de la Station balnéaire de Grand-Bassam. En dépit des dispositifs sécuritaires mis en place par les autorités ivoiriennes, ces combattants djihadistes ont à nouveau frappé dans le septentrion ivoirien, dans la localité de Kafolo, non loin de la frontière du Burkina Faso.
Dans un récent rapport, la DGSE française a indiqué que des cellules terroristes se déploient au Bénin et en Côte d’Ivoire pour pour y mener des opérations terroristes
Aussi, pour mettre fin au terrorisme et contenir, autant que faire se peut, cette association de malfaiteurs, le Gouvernement ivoirien, en coopération avec la France, est en passe d’achever la construction d’une académie antiterroriste à Jacqueville, dans la banlieue abidjanaise, aux fins de combattre la menace et réduire le risque terroriste dans cette Afrique de l’Ouest ou le réseau terroriste mondial, avec le Groupe État islamique (Daech), ou al-Qaida, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), ne cesse d’étendre ses ramifications.
Terrorisme : Le plaidoyer de Richard Bell auprès de Joe Biden en faveur de la Côte d’Ivoire ?
C’est fort de cette réalité liée au terrorisme que Richard Bell, Ambassadeur des États-Unis en Côte d’Ivoire, a déclaré, au cours d’une interview publiée sur Abidjan.net : « La Côte d’Ivoire est le moteur économique de la sous-région, un pôle de stabilité, et les États-Unis apprécient hautement l’importance du pays . S’il y a un changement dans notre coopération bilatérale, je souhaite que cela consiste à renforcer la coopération dans le domaine sécuritaire parce que, jusque-là, notre coopération sécuritaire était plutôt maritime sur tout le Golfe de Guinée. »
Avant d’ajouter : « Je pense, personnellement, qu’il est temps de renforcer notre coopération dans le domaine des forces de sécurité terrestres. Vous savez, la règle numéro 1 de la contre-insurrection, c’est qu’il faut avoir le soutien de la population. Tout ce que vous (gouvernants, forces de sécurité) faites, vous devez garder à l’esprit d’avoir toujours l’appui de la population, la confiance de la population. »
Poursuivant, le diplomate américain interpelle la nouvelle administration de la Maison-Blanche, celle du Président Joe Biden, a prendre une part active dans la lutte contre le terrorisme en Côte d’Ivoire : « La France et la Côte d’Ivoire viennent de créer une académie internationale de lutte contre le terrorisme à Jacqueville. J’ai eu l’occasion de visiter ce site dernièrement en compagnie de plusieurs ambassadeurs occidentaux. Et j’ai fait un rapport pour recommander à l’administration Biden de participer activement à cette initiative parce que justement l’approche est celle que nous préconisons. Une approche compréhensive qui vise la prévention. »
Avant de terminer sur la question, l’Ambassadeur Richard Bell dit tout le bien qu’il pense de cette académie dans la lutte contre les organisations terroristes, les groupes terroristes et leur djihad. « Mieux vaut prévenir que guérir. L’académie internationale antiterroriste que j’ai eue à découvrir récemment n’est pas seulement un centre de formation des unités armées, c’est aussi des cours en salle pour des magistrats. Elle est de portée internationale, accessible aux pays anglophones, pas uniquement francophones. »
Puis, d’insister : « Je souhaite que mon pays participe très activement à appuyer cette académie. L’initiative existe déjà ! Et sans avoir attendu les États-Unis, des partenaires, des amis ont commencé à bouger, et nous ferions bien de les accompagner. Vous avez posé une question très lucide parce que s’il y a un changement que je souhaite voir dans notre coopération, c’est celui-ci. »
Des forces militaires s’unissent pour bouter le terrorisme hors de l’Afrique de l’ouest
À noter que les attentats-terroristes et autres actes terroristes sont monnaie courante dans la sous-région ouest-africaine. Prises d’otage de civils, attaques kamikazes, attentat-suicide, apologie du Jihad, radicalisation de certains islamistes sont autant d’actes qui menacent la sécurité intérieure des pays de la région, ainsi que leurs ressortissants.
La force française Barkhane, la coalition du G5 Sahel, ainsi que les services de renseignement et les forces armées des pays concernés, appuyés par la DGSE française, travaillent en collaboration pour mettre un terme à ce terrorisme international et éliminer les groupes terroristes et autres bandes terroristes afin d’annihiler les menaces d’attentat.
Si le nouveau président américain accède effectivement au plaidoyer de son ambassadeur en faveur de la Côte d’Ivoire, son soutien permettra de mieux peaufiner la stratégie antiterroriste et réduire considérablement la criminalité liée à ce fléau.
A en croire nos confrères d’Africanews, Jor Biden, le 46e président américain, est sollicité par les autorités françaises, notamment Florence Parly, la ministre des Armées, sur la gestion de la crise sécuritaire au Sahel.