L’ancien président français, Nicolas Sarkozy a été condamné ce lundi 1er mars 2021, à trois ans de prison dont un an ferme par le tribunal correctionnel de Paris.
France: La justice condamne l’ex-président français Nicolas Sarkozy
Le verdict a été rendu public, en présence de l’accusé, lundi 1er mars 2021, par le tribunal correctionnel de Paris. Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog ont été reconnus coupables de « corruption et trafic d’influence » dans l’affaire dite des « écoutes téléphoniques ».
Les faits remontent à 2014. L’ancien président de la République française était suspecté d’avoir tenté d’obtenir d’un magistrat à la Cour de cassation, Gilbert Azibert, des informations confidentielles le concernant en vue de faire annuler la saisie de ses agendas présidentiels après avoir obtenu un non-lieu dans l’affaire Bettencourt. L’avocat général n’intervenait certes pas directement dans le dossier, mais aurait joué de ses relations.
En contrepartie, l’ancien maire de Paris lui aurait promis d’intervenir en sa faveur afin qu’il obtienne un poste dans la principauté de Monaco. Le tribunal correctionnel de Paris a estimé l’ existence d’un « pacte de corruption », et prononcé la condamnation à trois ans de prison dont 1 an ferme à l’encontre des mis en cause.
« C’est beaucoup de tristesse, je trouve que les choses sont allées très sévèrement », a réagi sur franceinfo Gilles Platret, maire Les Républicains de Chalon-sur-Saône, proche de Nicolas Sarkozy.
« Je ne mets pas en cause la décision de la justice, explique l’élu. Je ne me le permettrais pas. Pour autant, on a le sentiment, dès le départ, que ce dossier a été instruit avec une sévérité totalement hors du commun et il semble que la peine soit du même tonneau », a-t-il dit.
En octobre 2020, Nicolas Sarkozy avait été mis en examen pour « association de malfaiteurs » dans le cadre de l’enquête sur le financement de sa campagne électorale en 2007. À l’issue de quatre jours d’audition, l’ancien chef de l’Etat français a été mis en examen une quatrième fois dans ce dossier instruit par les juges d’instruction Aude Buresi et Marc Sommerer, qui ont succédé à Serge Tournaire.
Il a également été mis en cause, depuis mars 2018, pour « corruption », « recel de détournements de fonds publics [libyens] » et « financement illicite de campagne électorale » et placé sous contrôle judiciaire.
M. Sarkozy doit également être jugé du 17 mars au 15 avril 2021 pour le financement illégal de son autre campagne présidentielle, celle de 2012, dans le cadre de l’affaire Bygmalion : il lui est reproché le dépassement du plafond de dépenses de campagne.