Au Nigeria, plus de 250 jeunes filles enlevées vendredi dans leur pensionnat de Jangebe au nord-ouest du pays ont été libérées ce mardi, a appris Afrique-Sur7.fr.
kidnapping – 279 jeunes filles enlevées, 4e attaque d’écoles en trois mois
Des hommes armés ont attaqué une école pour jeunes filles dans le nord-ouest du Nigeria, dans la nuit de jeudi à vendredi. Les 279 adolescentes enlevées sont en sécurité désormais entre les mains des autorités nigérianes depuis ce mardi.au siège du gouvernement de Zamfara, a annoncé le gouverneur de cet État Dr. Bello Matawalle, mardi 2 mars, à l’AF
Les autorités avaient initialement affirmé que 317 jeunes filles manquaient à l’appel après l’attaque de ce pensionnat dans l’État de Zamfara dans la nuit de jeudi à vendredi par des hommes armés.
Un journaliste de l’AFP a pu voir des centaines de jeunes filles enlevées, portant un hijab de couleur bleu ciel, réunies à la maison du gouvernement.
Les traits du visage tirés par la fatigue, les jeunes filles enlevées sont arrivées très tôt mardi matin au siège du gouvernement à Gusau (capitale de Zamfara) dans plusieurs minibus, a constaté un journaliste de l’AFP.
Les autorités les ont réunies dans un auditorium où des vêtements propres, dont un hijab bleu ciel, leur ont été distribués.
Devant les objectifs des journalistes, les adolescentes se sont ensuite levées sous la musique de l’hymne nationale nigérian.
Le président Muhammadu Buhari, décrié pour la situation sécuritaire catastrophique dans le nord du Nigeria dont il est originaire, a exprimé sa « joie immense », dans un communiqué publié aux premières heures mardi matin.
Rapt de Chibok – Jeunes filles enlevées
Il s’agissait de la quatrième attaque d’écoles en moins de trois mois dans le nord-ouest du Nigeria, où des groupes criminels, appelés « bandits », multiplient les vols de bétail à grande échelle et pratiquent les enlèvements contre rançon depuis plus de dix ans.
Les autorités de Zamfara ont l’habitude de discuter avec les groupes criminels avec lesquels ils négocient depuis plus d’un an des accords d’amnistie en échange de la remise de leurs armes.
Ce sont les responsables de l’État de Zamfara qui avaient d’ailleurs négocié la libération en décembre dernier de 344 garçons qui avaient été enlevés par des bandits de leur pensionnat dans l’État voisin de Katsina.
À chaque libération, les autorités nient payer une quelconque rançon aux ravisseurs, mais cela fait pourtant peu de doute pour les experts en sécurité qui craignent que cela ne mène à une multiplication des enlèvements dans ces régions minées par l’extrême pauvreté et peu ou pas du tout sécurisées.