C’est une véritable bataille qui s’annonce entre le RHDP du président Alassane Ouattara et la coalition de l’opposition PDCI-EDS, deux prétendants sérieux aux six sièges de député de la circonscription électorale de Yopougon.
Bataille rangée entre les candidats du RHDP et l’opposition à Yopougon
Les regards seront tournés samedi, 6 mars prochain, vers la commune de Yopougon, où s’annonce un duel palpitant entre l’opposition ivoirienne et le parti au pouvoir. Candidats RHDP et ceux de l’opposition croiseront le fer dans le cadre des élections législatives, prévues à cette date en Côte d’Ivoire. Le camp Ouattara et celui du duo, Laurent Gbagbo-Henri Konan Bédié ont sortir la grosse artillerie. L’objectif visé est de rafler au soir du scrutin, les 6 postes de député qu’offre cette commune, jadis bastion du Front populaire ivoirien (FPI) de l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen à La Haye.
« Yopougon, c’est pour nous », a lançait le week-end dernier Michel Gbagbo, fils de l’ex-président ivoirien lors d’un meeting de l’opposition, convaincu que le parti de Gbagbo et le PDCI réunis ne peuvent pas échouer à Yopougon. « Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo ont le cœur blanc. Ils n’ont pas un esprit de vengeance. Mais ce qui est pour nous doit nous revenir », laissait-il entendre.
Dans le camp présidentiel, l’on se dit également confiant de sortir victorieux, de cette élection au soir du scrutin. « Ces élections qu’on va faire sont des élections très importantes au même titre qu’une élection présidentielle. Ces élections nous permettrons de démontrer une fois pour de bon, maintenant que tous les partis de l’opposition sont candidats, que Yopougon a basculé aux mains du RHDP », a répondu Issifou Coulibaly, adjoint au maire et suppléant du député sortant Kafana Koné, tête de liste du parti présidentiel. « On verra le 7 mars Yopougon appartient à qui, pour qu’on passe à autre chose », a-t-il donné rendez-vous aux candidats de l’opposition.
Ces élections faut-il le rappeler revêtent un enjeu capital, tant pour la coalition au pouvoir, que pour l’opposition ivoirienne. Henri Konan Bédié et les siens qui avaient boycotté la présidentielle d’octobre 2020 entendent rectifier le tir en remportant ces législatives. Pour eux, il s’agit d’équilibrer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire afin de réconcilier les ivoiriens avec le retour des exilés, la libération de l’ensemble des détenus politiques et militaires tout en restaurant l’unité nationale en tenant compte de l’expression des diversités.
Dans le camp Ouattara, remporter ce scrutin est également un impératif pour la consolidation du pouvoir du président Ouattara, dont la réélection à un troisième mandat présidentiel reste toujours contesté par l’opposition.