La bataille fut très âpre lors des élections législatives du 6 mars 2021, d’autant plus que les partis politiques majeurs de Côte d’Ivoire ont pris part à ce scrutin pour le renouvellement de l’Assemblée nationale ivoirienne. Les résultats donnés par la Commission électorale indépendante (CEI) sont certes provisoires, mais le RHDP du président ivoirien Alassane Ouattara obtient la majorité des députés ivoiriens. La coalition de l’opposition formée par la paire PDCI – EDS n’a toutefois pas fait piètre figure.
Les députés ivoiriens élus pour la nouvelle législature 2021 – 2026
Passée l’élection du Président de la République, qui a consacré la réélection du chef d’État, Alassane Ouattara, détenteur du pouvoir ivoirien depuis une décennie, c’était le temps de renouveler le parlement ivoirien. Après les heures chaudes d’une Présidentielle émaillée de violences née de la contestation par l’opposition d’un troisième mandat jugé « anticonstitutionnel », la classe politique ivoirienne a scellé une sorte de réconciliation, sous la conduite du Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko à la Primature d’Abidjan.
Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI-RDA) de l’ancien président Henri Konan Bédié, le Front populaire ivoirien (FPI) de l’ex-chef d’État Laurent Gbagbo, ainsi que les coalitions politiques qui les soutiennent ont décidé de se lancer à l’assaut du pouvoir législatif.
Le peuple ivoirien était donc appelé aux urnes, le samedi dernier, en vue de l’élection des députés ivoiriens qui siègeront à l’Hémicycle pour la législature 2021 – 2026. À cet effet, le Président Ouattara, qui entend se tailler une majorité respectable à l’Assemblée nationale, a lancé dans l’arène ses meilleurs chevaux en vue de rafler les sièges de députés.
Même si des ministres du gouvernement ivoirien (Moussa Dosso à Mankono; Jean-Claude Kouassi à Djébonoua, Gilbert Koné Kafana à Yopougon; Sidi Touré à Béoumi; Raymonde Goudou Koffi à Toumodi; Brice Kouassi à Didiévi; Siandou Fofana à Port-Bouët et Koffi N’Guessan Lataille à Bocanda) sont tombés dans leurs circonscriptions électorales respectives, il n’en demeure pas moins que le Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) s’est taillé la part du lion en remportant 137 des 255 sièges de l’Assemblée nationale.
Quant à la coalition du PDCI – EDS, elle a pu s’en tirer avec 50 députés. L’on retiendra surtout la bataille d’Abidjan qui a cristallisé toutes les attentions. Sur les dix communes que compte la capitale économique ivoirienne, pouvoir et opposition se sont partagé la poire en deux. Chacun ayant fait une démonstration de force dans son fief. Abobo pour le RHDP et Yopougon pour PDCI-EDS. Avec l’élection de Michel Koudou Gbagbo, le fils aîné de l’ancien président Gbagbo Laurent. Présenté individuellement dans certaines circonscriptions, le vieux parti remporte 23 sièges, quand EDS s’est tiré avec 8.
Il y a également eu une montée des indépendants, qui ont positionné 26 députés. EPB gagne 2 sièges et le Front populaire ivoirien (FPI) proche de l’ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan n’obtient qu’un menu fretin de deux sièges.
« Nous avons atteint nos objectifs et nous attendons des ralliements », se réjouit d’ores et déjà Adama Bictogo, Directeur exécutif du parti présidentiel.