La lutte contre les violences basées sur le genre (VBG), notamment les violences sexuelles faites à la femme et à la petite fille, reste un défi majeur à relever dans le département d’ Agboville.
Agboville : Déjà 3 cas de viol enregistrés pour le premier trimestre 2021
« Au cours de l’année dernière, nous avons enregistré et pris en charge onze (11) cas de viols, trois (03) cas de mariages forcés et près de sept (07) cas d’enfants abandonnés. Au premier trimestre 2021, nous avons déjà traité trois (03) cas de viol, soit une moyenne d’une femme violée par mois dans le département d’Agboville.
Malheureusement dans de nombreux cas, ce sont des violences perpétrées sur des filles mineures dont l’âge varie entre 06 et 12 ans », a relevé Djégnon Paulin Mathurin, directeur régional de la Femme, de la Famille et de l’Enfant de l’Agnéby-Tiassa.
Et d’ajouter : « Nous avons enregistré aussi, neuf (09) cas de vol de portables et divers dont les auteurs sont des enfants de 10 à 13 ans. La délinquance juvénile prend une proportion dangereuse et inquiétante à Agboville ».
Poursuivant, l’ingénieur principal d’Éducation spécialisée, s’est félicité des actions menées par les autorités sécuritaires et judiciaires du chef-lieu de l’Agnéby-Tiassa dans la prise en charge des victimes.
Cependant, il a plaidé pour le renforcement de l’appui institutionnel. « Nous exhortons les autorités régionales à renforcer l’appui institutionnel à nos actions. La prise en charge des cas des VBG, requiert la contribution de toutes les parties afin de nous accompagner dans la réalisation de nos missions », a-t-il appelé.
C’était lors de la célébration de la journée internationale des droits de la femme(JIDF), qui s’est tenue le mercredi 24 mars 2021, à Agboville, en présence du sous-préfet central de la ville, Emmanuel Gbéi Képo.
Pour Brou Cho Julie Eunice Moustapha, marraine de la 9e édition de la JIDF à Agboville, cette célébration est une invitation à la prise en compte des besoins de la femme.
« Des efforts ont été consentis par nos autorités certes, mais beaucoup de défis restent encore à révéler. Il s’agit de la faible représentativité des femmes dans les instances de décision, du nombre de femmes analphabètes et de la persistance des violences basées sur le genre, qui constituent des entraves à l’émancipation économique et sociale de la femme », a dépeint la conseillère régionale de l’Agnéby-Tiassa, en charge des Femmes et de la Jeunesse.
Elle a ensuite invité ses filleules à une autonomisation financière. « Une femme qui s’affranchit, est un couple qui s’affranchit. Une femme qui s’affranchit est le socle de la famille qui s’enracine davantage. Une femme qui devient économiquement libre, c’est un père de famille qui peut crier un ouf de soulagement. Parce que, c’est la femme qui est toujours en amont du bien-être familial », reconnaît l’agrégée en histoire à l’Université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.
Tizié T.
Correspondant régional