Comme à son habitude, Chris Yapi écrit sur de nombreuses personnalités ivoiriennes. Les publications de l’avatar sur les réseaux sociaux sont-elles vraies ou fausses ? À chacun de se faire son opinion. Mais pour les Amis du journaliste Alafé Wakili, « Chris Yapi ment gravement même ».
Alafé Wakili veut démanteler le réseau de Chris Yapi
S’il y a un cyberactiviste qui trouble le sommeil des acteurs de la scène politique ivoirienne, c’est bien Chris Yapi. Cet avatar s’est en effet spécialisé dans la mise au grand jour de certains faits qu’on qualifiait naguère de secrets d’État.
Ses révélations sont-elles vraies ou fausses ? Nous ne saurions le dire maintenant. Mais le constat, c’est que de nombreuses personnalités mises en cause par ce Chris Yapi, n’hésitent pas à réagir pour apporter un démenti aux allégations publiées sur la toile.
Dans l’une de ses récentes publications, le « Colombo ivoirien » a jeté son dévolu sur le journaliste Alafé Wakili, qu’il accuse de faire partie de la grande loge de Côte d’Ivoire (GLCI), dont Hamed Bakayoko était le grand maître.
La réaction ne s’est pas fait attendre, car les amis du mis en cause ont produit une déclaration, dans laquelle ils démontent en pièces Chris Yapi, qu’ils traitent de tous les noms d’oiseaux.
« Pour la quatrième fois en un an, le sieur Chris Yapi, un lâche et vil avatar, qui prétend changer en cagoule la Côte d’Ivoire, et qui a la naïveté de croire que des populations de Côte d’Ivoire peuvent se révolter à l’appel d’un prétendu investigateur caché derrière un clavier, a parlé de Monsieur Alafé Wakili, notre référent, et dont nous sommes les amis ! Et comme les autres fois, le sieur Chris Yapi investigateur autoproclamé a menti. Chaque fois, il ment ainsi s’agissant de Monsieur Alafé Wakili ! Comme s’agissant même de tous les autres d’ailleurs ! Chris Yapi ment gravement même ! » se sont voulus formels les défenseurs du journaliste ivoirien, patron du quotidien L’Intelligent d’Abidjan.
À propos de mensonge, les pro-Alafé démentent formellement l’appartenance de leur référent à la loge des francs maçons de Côte d’Ivoire.
Prenant toutefois le soin de préciser qu’ « être franc-maçon n’a rien de déshonorant ni de déshonorable. On ne brûle plus les francs maçons comme autrefois ! ».
Les auteurs de cette déclaration indiquent que Alafé Wakili a certes fréquenté Hamed Bakayoko de son vivant. Cependant, il n’a pas franchi le pas en adhérant à sa loge.
Contre l’auteur de cette affabulation, le confrère entend entreprendre des actions, les jours à venir, pour démasquer Chris Yapi.
« Monsieur Alafé Wakili travaille CALMEMENT à une série d’initiatives pour dévoiler, démanteler et mettre hors d’état de nuire, le sieur Chris Yapi, qu’il aurait invité à un face à face public, s’il n’avait pas fait le choix d’être un avatar, alors que même dans les pires dictatures du monde, il y’a des investigateurs et des lanceurs d’alerte plus courageux », peut-on lire dans la note dont Afrique-sur7 a reçu copie.
Avant de traiter le sieur Chris Yapi de « microbe », « un déchet toxique », le « degré zéro » de l’investigation. À noter qu’Alafé Wakili est un journaliste ivoirien proche de bon nombre d’acteurs de la classe politique ivoirienne.
À Abidjan, capitale économique ivoirienne, où il réside, le Patron de l’Intelligent d’Abidjan surfe aussi bien dans les arcanes du pouvoir ivoirien, que de ceux de l’opposition.
Le confrère était également proche de l’ancien Premier ministre ivoirien Hamed Bakayoko. Ce qui ne l’a pas empêché d’effectuer un voyage à La Haye pour une visite à l’ancien Président Laurent Gbagbo et à son ancien ministre de la Jeunesse, Charles Blé Goudé, tous deux, poursuivis par la Cour pénale internationale (CPI).
Les chauds dossiers qui attendent le gouvernement Patrick Achi
La Côte d’Ivoire, faut-il le rappeler, traverse une période politique des plus sensible. Après le décès du chef du gouvernement ivoirien, ministre de la Défense, Député de Séguéla et maire de la commune d’Abobo, Hamed Bakayoko, le Chef d’État, Alassane Ouattara a nommé le nouveau chef du Gouvernement de Côte d’Ivoire, en la personne de Patrick Jérôme Achi, naguère Secrétaire général de la Présidence de la République.
Ordre lui a été donné par le Président ivoirien de constituer un nouveau gouvernement qui obéit à sa volonté d’un renouvellement générationnel.
Au niveau de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, une Séance inaugurale a été convoquée pour le 30 mars prochain, en vue de l’élection du Président du Parlement ivoirien.
Au Conseil économique, social, environnemental et culturel, le président sortant, Charles Koffi Diby, étant décédé, le Président Ouattara va y nommer un nouveau titulaire du poste. Idem pour la Vice-Présidence de la République, qui est restée vacante depuis la démission de Daniel Kablan Duncan.
La réconciliation nationale demeure également un autre dossier que le locataire de la Présidence ivoirien entend booster en nommant Kouadio Konan Bertin dit KKB, au ministère de la réconciliation nationale.
Le retour en Côte d’Ivoire de Gbagbo Laurent et de Charles Blé Goudé, ainsi que les autres exilés ivoiriens, étant toujours en discussion.
La justice ivoirienne vient d’ouvrir le procès d’un ancien chef de guerre, Amadé Ouérémi, proche de l’ancienne rébellion, lors de la crise ivoirienne, présumé auteur d’atrocités et de massacres à grande échelle dans l’ouest du pays.
Et ce, alors que de persistantes rumeurs font état de l’arrivée de la Cour pénale internationale (CPI) pour enquêter sur le camp Ouattara. C’est donc tous ces dossiers que le nouveau gouvernement aura à traiter dès sa prise de fonction.