Mariam Traoré, députée RHDP de Tengréla, dans le nord de la Côte d’ Ivoire, veut succéder à Amadou Soumahoro à la présidence de l’ Assemblée nationale ivoirienne. L’élection est prévue le mardi 30 mars prochain.
Assemblée nationale: Mariam Traoré, candidate à la succession d’ Amadou Soumahoro
Députée de Tengrela et cadre du Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix ( RHDP), l’honorable Mariam Traoré est candidate à la succession d’Amadou Soumahoro à la présidence de l’Assemblée nationale.
Elle a officiellement annoncé sa candidature ce samedi sur sa page Facebook. « Ce vendredi 26 mars 2021, j’ai adressé un courrier au doyen d’âge de l’Assemblée nationale pour lui faire part de ma candidature à la présidence de l’Assemblée nationale. Alors merci de soutenir ma candidature », a informé la députée Mariam Traoré.
Avant l’officialisation de cette volonté politique, Alpha Yaya Touré, également député membre du parti du président Alassane Ouattara, s’était déjà prononcé en faveur de la candidature de la Dame de fer de Tengréla.
« Mon choix pour la candidature à la Présidence de l’Assemblée nationale est Mariam Traoré, député de Tengréla, la ville des hommes dignes et intègres. Mariam Traoré est une battante, une courageuse, une femme dynamique et loyale », avait-il soutenu.
Le député-maire de Gbon n’avait cependant pas manqué de dire que le dernier mot revenait au chef de l’Etat Alassane Ouattara, président du RHDP.
« Dans tous les cas, le dernier mot revient au Président de la République, chef de notre parti, et nous sommes prêts pour suivre ses instructions à la lettre en suivant le candidat qu’il désignera », avait-il fait savoir sur les réseaux sociaux.
Ouattara peut-il adouber la candidature de Mariam Traoré?
Si le parti au pouvoir est sorti victorieux des dernières élections législatives, avec plus de la moitié des sièges raflés devant la coalition de l’opposition menée par Henri Konan Bédié et Laurent Gbagbo, il sera bien difficile pour le président Ouattara, de prendre le risque de soutenir la candidature de Mariam Traoré, bien que son militantisme ne souffre d’aucune contestation.
En février 2019, la militante du RHDP s’était illustrée de fort mauvaise manière, en s’attaquant grossièrement, dans une vidéo, à la présidente des femmes du PDCI-RDA dirigé par Henri Konan Bédié.
Ses propos jugés dégradants et d’une extrême grossièreté, avaient suscité une vague d’indignation au point que l’affaire avait été portée devant le procureur de la République. Mais depuis, rien.
« Ce n’est pas parce qu’on n’a pas mis les menottes à quelqu’un, que cette personne n’est pas poursuivie », avait tenté d’expliquer le procureur de la République, Adou Richard, selon qui « l’information a été faite et bientôt, l’affaire passera en justice».
L’affaire qui a valu à Mariam Traoré d’être surnommée « Ibiêkissê », aura fortement contribué à dégrader son image dans l’opinion publique.