L’attaque de la base militaire de N’Dotré n’a pas encore fini de livrer toutes ses facettes. Le procureur général près la Cour d’Appel de Daloa a tenu, dans un communiqué dont Afrique-sur7 a reçu copie, à battre en brèche l’allégation selon laquelle les individus de nationalité libérienne proviennent de la prison de Daloa, du ressort de sa juridiction.
Attaque de N’Dotré : Entière énigme autour d’une curieuse attaque
Qui a bien pu s’attaquer au camp de la brigade projetable de l’armée ivoirienne basé à N’Dotré, dans la Commune d’Abobo ? Cette interrogation est d’autant plus pertinente que le mystère demeure entier à propos de cette attaque. Dans son communiqué, on ne peut plus laconique, le général Lassina Doumbia, Chef d’état-major général des armées, ne donne pas de détails sur les faits.
Le patron de l’armée ivoirienne s’est contenté d’indiquer que l’attaque a été perpétrée dans la nuit du 20 au 21 avril 2021, avant de dresser le bilan de trois morts et des blessés (un côté assaillants et l’autre côté ami), tout en appelant la population au calme et à la sérénité. Nous apprenons par la suite que l’assaillant blessé a finalement succombé à ses blessures. Les enquêteurs ont néanmoins réussi à lui soutirer de précieuses informations avant de rendre son dernier soupir, apprend-ont du Commissaire du Gouvernement.
Les ratissages se sont par ailleurs poursuivis, et les réseaux sociaux, ainsi que la presse ivoirienne ivoirienne dans son ensemble, ont relayé des informations à propos du Commando qui a voulu s’emparer de cette base militaire. Les pièces d’identité trouvées sur les assaillants abattus lors des échanges de tirs indiquent qu’il s’agit de deux ressortissants libériens et d’un autre individu de nationalité ivoirienne.
Toutefois, une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux fait savoir que ces présumés Libériens seraient des détenus extraits nuitamment par des inconnus, de la prison de Sassandra, où ils étaient détenus pour trafic de drogue. Allégations visant à ternir l’image de sa juridiction, que le Procureur Général près la Cour d’appel de Daloa n’a pas voulu laisser prospérer pendant longtemps.
Le PG « voudrait indiquer que ces allégations sont dénuées de tout fondement. Elles le sont d’autant plus qu’aucune des deux (02) personnes de nationalité libérienne, actuellement en détention à la Maison d’Arrêt et de Correction de Sassandra, n’en a été extraite, encore moins pour les fins alléguées », s’est voulu formel le parquetier.
Avant d’apporter cette précision de taille selon laquelle sur les onze (11) pensionnaires de nationalité libérienne présents dans ladite depuis 2018, neuf (9) ont été libérés à l’issue de l’exécution de leur peine.
À noter que l’enquête suit son cours pour connaître les tenants et aboutissants de cette curieuse et énigmatique attaque qui est loin d’avoir livré tous ses contours.