L’activiste de la société civile, Édith Pulchérie Gbalet, s’est adressée aux acteurs politiques ivoiriens, moins de 48 h après sa sortie de prison. Lors de la conférence de presse qu’elle a animée, ce vendredi, la présidente de Alternatice citoyenne ivoirienne (ACI) a appelé les uns et les autres à œuvrer au retour à une réconciliation vraie en Côte d’Ivoire.
Pulchérie Gbalet demande la libération de tous les prisonniers politiques
Edith Pulchérie Gbalet, présidente de l’ Association citoyenne ivoirienne (ACI), avait été arrêtée dans la nuit du 15 au 16 août 2020, suite à son appel à manifester contre la candidature du président Alassane Ouattara, à un troisième jugé anti-constitutionnel. Après huit mois de détention à la Maison d’arrêt et de correction d’ Abidjan (MACA), l’activiste de la société civile, aussitôt sortie de prison, a appelé acteurs politiques ivoiriens et leaders de la société civile à œuvrer au retour à une réconciliation vraie en Côte d’Ivoire.
Pour ce faire, elle appelle les autorités ivoiriennes, notamment le président Alassane Ouattara, à l’ouverture d’un « dialogue inclusif ». Lequel dialogue devra être précédé de la libération de tous les prisonniers politiques et autres détenus d’opinions qui croupissent, sans jugement, dans des prisons ivoiriennes. Elle espère par ailleurs que le troisième mandat du président Ouattara, soit consacré à une réconciliation vraie « sans ruse et sans faux-fuyant ».
À ce jour, plusieurs leaders et autres militants de l’opposition politique ivoirienne dont des proches de Guillaume Soro, ex-chef du Parlement ivoirien, et d’Henri Konan Bédié, président du PDCI, demeurent en prison, en dépit des nombreux appels lancés en faveur de leur libération. Pulchérie Gbalet a été remise en liberté conditionnelle, à la surprise générale, dans la nuit du 27 au 28 avril 2021. Elle connaitra les modalités de sa libération le 3 mai, après un passage dans le bureau d’un juge. Elle reste poursuivie pour trouble à l’ordre public, appel à l’insurrection, incitation à la révolte et destructions de biens publics et privés en attendant que le juge d’instruction décide de la suite à donner.