Comme exigé, peu après sa libération, l’activiste de la société civile, Edith Pulchérie Gbalet, a pris connaissance, lundi 3 mai 2021, des restrictions assorties à sa libération survenue dans la nuit du mercredi 28 avril dernier.
Côte d’Ivoire : Pulchérie Gbalet interdite de quitter le pays, mais libre de s’exprimer
Pulchérie Gbalet est sortie de prison dans la nuit du mercredi 28 avril dernier, après huit mois passés en détention à la Maison d’ arrêt et de correction d’ Abidjan (MACA). 72 h après sa libération, la présidente d’ Alternative citoyenne ivoirienne (ACI) s’est vue notifier par le doyen des juges du 8e cabinet, les clauses de sa mise sous contrôle judiciaire.
Il s’agit entre autres d’une interdiction de sortir, sans autorisation expresse du juge, du territoire national et d’une obligation de se présenter tous les mois à compter du lundi 3 mai 2021, devant le greffe. Pulchérie Gbalet garde toutefois sa liberté de s’exprimer. » Merci beaucoup au doyen des juges de me laisser la liberté d’expression », a réagi l’ex-détenue sur les réseaux sociaux. Cette sociologue de formation avait été interpellée dans la nuit du 15 au 16 août 2020, après son appel à manifester contre la candidature jugée anti-constitutionnelle du président Alassane Ouattara.
Cet appel à manifester, à l’origine pacifique, avait dégénéré et donné lieu à de violents affrontements entre partisans de l’opposition et ceux de Ouattara. Le bilan des incidents, établi par les autorités ivoiriennes, a fait état de 5 morts, 104 blessés et près d’une centaine d’arrestations. Plusieurs voix s’étaient élevées, notamment Amnesty International pour dénoncer l’arrestation arbitraire de Pulchérie Gbalet avec trois de ses collaborateurs. Mme Gbalet se dit toujours engagée dans la lutte pour la libération de tous les prisonniers politiques et le retour de tous les exilés ainsi que pour l’instauration en Côte d’Ivoire d’un état de droit.