Pascal Affi N’guessan a réitéré sa position concernant la crise qui prévaut au sein du Front populaire ivoirien (FPI), depuis sept ans. Pour lui, le FPI ne devrait pas être perçu comme une propriété de l’ex-président Laurent Gbagbo.
Crise au FPI : Affi N’guessan revient à la charge
» Le Front populaire ivoirien n’est nullement la propriété privée de Laurent Gbagbo », soutient Pascal Affi N’guessan dans une récente interview accordée à Linfodrome. « Le FPI n’est pas le parti de Gbagbo, c’est notre parti », a-t-il clairement indiqué. « Un parti politique n’appartient pas en privé à un individu, même s’il est un membre fondateur », rappelle-t-il.
« Ce sont les textes du parti qui fondent cette propriété collective. Et c’est pour ça que les militants cotisent. C’est pour montrer que c’est eux qui font vivre le parti. C’est pour cela qu’il y a des règles de dévolution du pouvoir (…) Si c’était la propriété privée d’un individu, il n’y aurait pas de vote à l’intérieur d’un parti pour élire un président. Il y aurait des cotisations pour financer le fonctionnement d’un parti et tous ceux qui travaillent à l’intérieur du parti, qui mènent des missions, qui se dévouent pour le parti, seraient des employés payés chaque mois. Or ce n’est pas le cas », a-t-il martelé.
Une nouvelle sortie qui risque de ne pas plaire aux Gbagbo ou rien (GOR). Président légalement reconnu du Front populaire ivoirien, l’ex-Premier ministre est contesté depuis 2014 par une frange de son parti, se réclamant proche de Laurent Gbagbo. Les nombreuses tentatives visant à concilier les deux bords, sont restées sans succès. Pascal Affi N’guessan reste tout de même convaincu que seul le retour au pays de l’ex-président, pourra définitivement mettre fin à cette crise de leadership qui n’a que trop duré.
» Je n’ai pas seul la solution, cela dépendra de Laurent Gbagbo qui d’ailleurs, on l’espère, rentrera incessamment (NDLR : après son acquittement par la CPI et le feu vert de Ouattara). Avec son retour, la question sera tranchée et les choses seront claires. Soit un FPI réunifié, soit les dissidents font bande à part. Dans tous les cas, la situation sera clarifiée et les militants auront à choisir », déclarait-il dernièrement.