Cadre du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), le maire Gilbert Kafana Koné souhaite la réouverture de l’enquête relative à l’affaire du charnier de Yopougon.
Kafana Koné (RHDP): « Que le procureur de la République se saisisse du dossier du charnier de Yopougon et entende monsieur Armand Ouégnin »
Les faits remontent au 26 octobre 2000. Un charnier de cinquante-sept personnes, est découvert à Yopougon, un quartier populaire du nord-ouest d’Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire. Cette découverte macabre intervenue dans un contexte politique insurrectionnel, suscite une immense émotion à l’intérieur du pays comme à l’étranger. Laurent Gbagbo, le président alors fraîchement élu mais contesté par le Rassemblement des républicains (RDR) du président Alassane Ouattara, est pointé du doigt.
Les enquêtes diligentées en dépit de la disponibilité du régime des refondateurs à faire toute la lumière sur cette affaire, n’ont pu établir la responsabilité des personnes soupçonnées. Un peu plus de vingt ans plus tard, l’affaire semble à nouveau refaire surface. C’est Georges Armand Ouégnin, président de la plateforme Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), proche de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, qui a ouvert la brèche.
Évoquant le sujet, samedi 15 mai 2021, lors de la rentrée politique du mouvement « Afrique ma Patrie », une organisation proche de l’opposition, le député fraîchement élu de la commune de Yopougon, a fait cas d’ un montage fabriqué dans l’intention de nuire au président d’alors, Laurent Gbagbo. L’ex-secrétaire d’ Etat chargé de la sécurité sociale, juge en effet, suspecte cette découverte macabre le jour même de l’investiture au palais présidentiel d’ Abidjan, de Laurent Gbagbo, le 26 octobre 2000.
Cette sortie n’a pas mis assez de temps pour susciter la réaction du maire Gilbert Koné Kafana de la commune de Yopougon. Pour ce haut cadre du parti du président Ouattara, ces propos de son ex-adversaire des dernières élections législatives, sont contraires à l’esprit de réconciliation recherché par le chef de l’État Alassane Ouattara. Pour lui, la sortie de ce proche de Laurent Gbagbo, doit être perçue comme un élément nouveau pouvant « aboutir à la réouverture de ce dossier devant les juridictions afin de situer les responsabilités.
« Je souhaiterais que le procureur de la République se saisisse du dossier, entende monsieur Armand Ouégnin qui en sait beaucoup sur ce charnier afin de faire éclater toute la vérité, notamment les véritables commanditaires de ce crime odieux », a affirmé, lundi 17 mai 2021, le maire de Yopougon, Gilbert Koné Kafana, lors d’une conférence de presse.