L’affaire avait fait grand bruit en Guinée. Une femme enceinte admise à l’hôpital régional de Kankan est décédée le dimanche 16 mai 2021. Quelques jours après ce drame, les autorités guinéennes ont décidé de faire toute la lumière sur cette affaire. Des sanctions sont tombées.
Guinée : les autorités sanctionnent après le drame de l’hôpital de Kankan
La nouvelle du décès de Kandé Mariame, 30 ans, est très vite parvenue aux oreilles des autorités de la Guinée. Cette femme enceinte, conduite à l’hôpital général de Kankan, a perdu la vie dans des circonstances qui ont révolté les populations guinéennes. En effet, le personnel médical ne lui pas administré de soins, car son mari n’a pas payé la somme de 700 000 francs guinéens, environ 38 000 F CFA.
Le gouvernement de la Guinée n’a pas perdu de temps pour jeter un regard sur cette affaire. Il a diligenté une enquête afin d’éclairer l’opinion publique. Toutefois, Alpha Condé a présenté ses condoléances les plus attristées à la famille éplorée, non sans exprimer sa solidarité. Le président guinéen s’est aussi engagé à ce que la vérité soit établie et que justice soit faite.
Selon les résultats des enquêtes, Kandé Mariam portait une grossesse de 12 semaines avec menace d’avortement. Les résultats de l’échographie ont montré un fœtus non viable et une grossesse de 12 semaines avec menace d’avortement, ainsi qu’un fœtus non viable.
À la suite d’une réunion convoquée par le directeur général de la Santé par intérim, il est ressorti que la sage-femme, « aurait demandé la somme de 700 000 guinéens à la famille de la patiente, au titre de la prise en charge, mais qui n’a pas été acquittée ». Mais le médecin-chef a rassuré la famille qu’elle n’avait pas à payer les soins sollicités. Il a été conclu une négligence dans le suivi médical de Kandé Mariam par la sage-femme Fatou Camara.
Les autorités sanitaires ont décidé de la suspension du docteur Mamadi Souaré et Fatou Camara, respectivement chef de la maternité et sage-femme de leur fonction. Les personnes incriminées ont donc été mises à la disposition de la police pour des fins d’enquête.