Les récentes manifestations à Abidjan contre le retour en Côte d’Ivoire de l’ex-président Laurent Gbagbo, divisent la classe politique ivoirienne.
Retour de Gbagbo – La présidente des victimes wê à Issiaka Diaby: « Avez-vous conscience de la gravité et de l’indignité de votre posture? »
Pure manipulation ou désir de réclamer justice pour les victimes de la crise postélectorale de 2010-2011? Les sorties du sieur Issiaka Diaby, président du collectif des victimes, commencent à irriter beaucoup d’Ivoiriens parmi lesquels, Martine Kéï Vao, la présidente de Solidarité Wê, une organisation qui lutte pour que justice soit rendue aux victimes des massacres perpétrés dans l’ouest de la Côte d’Ivoire. La colère de Martine Kéï Vao, est consécutive aux dernières manifestations organisées par Issiaka Diaby et ses camarades, contre le retour annoncé en Côte d’Ivoire, de l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo.
Pour la présidente du mouvement Solidarité Wê, il n’y a pas de doute qu’ Issiaka Diaby donne dans la manipulation de l’opinion. Ce dernier qu’elle accuse d’ être sorti de nulle part pour s’ autoproclamer président des victimes, au lendemain de la crise postélectorale de 2010, ne jouit en réalité d' »aucune légitimité ». « Que savez-vous de la souffrance des familles endeuillées, des orphelins, des veuves, des estropiés, des mutilés, des déplacés, etc. ? », a-t-elle interrogé.
Madame Kéï Vao soupçonne Issiaka Diaby d’avoir des accointances avec le régime d’ Abidjan. « Si vous êtes réellement le représentant des victimes de Côte d’Ivoire, si ce mot a un sens pour vous, vous vous honoreriez à demander que soient engagées des poursuites contre l’ancienne rébellion aujourd’hui au pouvoir, contre Alassane Ouattara, contre Soro Guillaume et tous les chefs rebelles, les Comzones et les Dozos qui ont semé et continuent de semer la mort en Côte d’Ivoire et particulièrement dans l’ouest ivoirien », a-t-elle craché.
Martine Kéï Vao pense que, derrière ces agissements du président du collectif des victimes, se cache une volonté de faire obstruction à la manifestation de la vérité sur les massacres perpétrés dans l’ouest du pays. Chose qu’elle n’entend évidemment pas laissé prospérer. « Avez-vous conscience de la gravité et de l’indignité de votre posture? Les victimes se réservent le droit de vous traduire devant les juridictions internationales impartiales pour vous expliquer », a-t-elle prévenu.