Le retour à Abidjan de Laurent Gbagbo, est annoncé pour le mois de juin 2021. Selon Africa intelligence, un accord de principe sur les modalités de ce retour, aurait même été trouvé entre le pouvoir et le camp de l’ancien chef de l’Etat.
Retour en Côte d’Ivoire de Gbagbo: Tout sur les conditions imposées par le régime Ouattara
Acquitté définitivement depuis le 31 mars 2021 par la Cour pénale internationale (CPI), l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, devrait regagner Abidjan d’ici à la fin du mois de juin prochain. Après deux mois d’intenses tractations, un accord de principe aurait été trouvé entre la direction du Front populaire ivoirien (FPI), son parti, et le pouvoir Ouattara, sur les modalités de son retour. Selon cet accord révèlé par Africa Intelligence, il n’y aura pas d’accueil populaire pour Laurent Gbagbo. L’ancien président ivoirien devrait rentrer sans bruit à Abidjan, en compagnie de sa compagne Nadi Bamba et de son fils David al Rais Gbagbo, âgé aujourd’hui de 19 ans. Son retour devrait avoir lieu sans Charles Blé Goudé, son ancien co-detenu à la prison de Scheveningen à la Haye.
Seule une poignée de ses proches, serait autorisée à se rendre au pavillon d’honneur de l’aéroport d’Abidjan, pour son accueil. A en croire le média français, le président Alassane Ouattara se serait montré inflexible à l’idée de réserver à son prédécesseur, un retour triomphal. Le régime d’ Abidjan redoute en effet des débordements, voire des affrontements entre des associations de victimes proches du pouvoir, opposées à ce retour, et des partisans de l’ex-président, qui attendent depuis une dizaine d’années, le retour de leur champion. Outre le volet sécuritaire, les autoritaires ivoiriennes auraient exigé de Laurent Gbagbo, son retrait de la vie politique nationale, en plus de s’engager publiquement en faveur de la réconciliation nationale.
Des engagements qui, s’ils ne sont pas respectés, pourraient sérieusement compromettre la levée de sa condamnation par contumace à 20 ans de prison, par le tribunal d’ Abidjan, dans l’affaire dite du « casse de la BCEAO » (Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest). Présumé responsable des atrocités commises lors de la crise postélectorale de 2010-2011, Laurent Gbagbo avait été traduit devant la justice internationale pour y répondre des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Au terme de dix années de procès sanctionné par de nombreux rebondissements, l’ex-président ivoirien a été acquitté en raison de l’extrême faiblesse des preuves présentées par le procureur de la CPI. Le Front populaire ivoirien, son parti, a mis en place depuis mars dernier, un comité d’accueil en vue de lui réserver un accueil des plus chaleureux à son retour en Côte d’Ivoire.