Le président Français, Emmanuel Macron, a annoncé, jeudi 10 juin 2021, la fin de l’opération Barkhane en cours dans les régions du Sahel.
Sahel : Fin annoncée de l’opération Barkhane sous sa forme actuelle d’ici fin juin
» À l’issue de consultations (..) nous amorcerons une transformation profonde de notre présence militaire au Sahel », a indiqué Emmanuel Macron ce jeudi lors d’une conférence de presse. Le chef de l’État français a annoncé « la fin de l’opération Barkhane en tant qu’opération extérieure » et la mise en œuvre « d’une alliance internationale associant les États de la région ».
C’est en août 2014 que l’opération Barkhane a été lancée en remplacement de l’opération Serval déclenchée en janvier 2013 pour contrer l’offensive de groupes jihadistes et rebelles vers le sud du Mali.
Selon Emmanuel Macron, Barkhane sera remplacée par une «opération d’appui, de soutien et de coopération aux armées des pays de la région qui le souhaitent », laquelle s’inscrira dans une alliance internationale de lutte contre le terrorisme au Sahel.
Des consultations à ce sujet vont être menées d’ici à la fin du mois de juin avec les États-Unis et les partenaires européens de la France, ainsi qu’avec les pays du G5 Sahel (Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso et Mauritanie), a-t-il poursuivi.
La nouvelle organisation, selon des médias français, devrait s’appuyer sur la task force Takuba constituée de forces spéciales européennes qui sont chargées d’accompagner les armées malienne et nigérienne au combat, a précisé Emmanuel Macron.
Quelque 5100 soldats ont été déployés dans le cadre de cette mission contre les djihadistes affiliés au groupe État islamique et à al-Qaida. Un soutien de taille aux armées affaiblies des États du Sahel qui peinent à combattre, seules, la présence djihadiste sur leurs territoires.
En février dernier, lors d’un sommet tenu à N’Djamena, la capitale tchadienne, avec les partenaires du G5 Sahel (Tchad, Mali, Burkina Faso, Niger, Mauritanie), le président français avait repoussé la décision attendue d’entamer le retrait et avait finalement annoncé que Paris ne comptait pas réduire « dans l’immédiat » les effectifs de Barkhane. Il avait toutefois esquissé une stratégie de sortie, à la faveur de renforts européens prêts à les rejoindre.