Au Gabon, le lieutenant Kelly Ondo, ainsi que deux membres de la Garde républicaine, auteurs présumés du coup d’ Etat manqué de 2019, ont été condamnés, jeudi 1er juillet 2021, à quinze ans de prison ferme par la Cour militaire.
Coup d’État manqué au Gabon : Le lieutenant Kelly Ondo et deux de ses coaccusés écopent de 15 ans de prison
La sentence est tombée tôt ce jeudi 1er juillet 2021 après de longues heures d’audiences. La Cour militaire du Gabon a ordonné la condamnation de trois militaires impliqués dans le coup d’État manqué qui a eu lieu au Gabon en janvier 2019.
Le lieutenant Kelly Ondo, cerveau de l’opération, et deux de ses complices de la Garde républicaine, ont écopé chacun de quinze ans d’emprisonnement ferme pour atteinte à la sureté intérieure de l’État, association de malfaiteurs et vol. Ils sont ainsi condamnés pour leur rôle dans le coup d’ Etat militaire qui a failli emporter l’actuel président Ali Bongo Odimba.
Le procureur, faut-il le souligner, avait requis la prison à vie pour les accusés et 100 millions de FCFA d’amende. Mais la Cour a décidé de ne pas suivre le réquisitoire du ministère public. Parmi les personnes inculpées, figurent également cinq gendarmes et un civil, qui eux été acquittés.
Ce verdict, relativement clément au regard des réquisitions et des chefs d’accusations, est certes accueilli avec joie par les accusés, mais leurs avocats ont tout de même déposé un pourvoi en cassation. « Mes clients sont heureux, ils ont fait le V de la victoire à l’audience, c’est un juste milieu », a déclaré à l’AFP l’ un de leurs avocats, Jean-Pierre Moumbembé, qui a tout de même déposé un pourvoi en cassation.
Le lieutenant Kelly Ondo et ses deux coaccusés ont écopé de 15 ans de réclusion criminelle, 31 millions de francs CFA d’amende et une radiation de l’armée. Le 7 janvier 2019, le groupe de mutins menés par ce jeune officier de la garde Républicaine, avait pénétré de force le siège de la Radio-Télévision Gabonaise (RTG).
Apparu à l’écran, l’officier disait vouloir « sauver le pays du chaos ». Mais il n’avait pas été suivi, et la tentative de putsch avait rapidement tourné court. Deux putschistes avaient été abattus par les forces de sécurité et Ondo Obiang, arrêté comme les autres militaires.