Amadou Soumahoro a été réélu à la Présidence de l’Assemblée nationale ivoirienne. Dans une interview accordée à Jeune Afrique, le chef du parlement a tenu à préciser ses relations avec Adama Bictogo, vice-président de l’Institution parlementaire.
Amadou Soumahoro soutient que son «jeune frère » Bictogo n’est pas son «numéro deux »
14 avril 2021, le Bureau de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a été mis en place. À l’instar de dix autres Parlementaires, Adama Bictogo a été élu Vice-Président. Amadou Soumahoro, Président de l’Assemblée nationale, a dû écourter son séjour en Côte d’Ivoire en s’envolant à nouveau vers la Turquie pour des raisons de santé.
Aussi, le Directeur exécutif du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir) avait présidé une séance du Parlement, à la suite de laquelle il avait déclaré à Jeune Afrique : « En cas d’empêchement ou d’absence du président, j’en assure l’intérim et le fonctionnement. C’est le cas en ce moment. »
Ce bout de phrase avait suscité une véritable polémique à propos d’un certain bicéphalisme à la tête du Parlement ivoirien. Amadou Soumahoro, dans une nouvelle interview accordée au confrère panafricain, est cependant monté au créneau pour éclairer la lanterne de ses compatriotes au sujet de Bictogo qui serait son « numéro deux » en tant que son « premier vice-président ».
« Aucun texte ne consacre un tel poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale. Il a existé sous l’ancienne Constitution. Mais ce poste de premier vice-président de l’Assemblée nationale a été supprimé », s’est voulu formel Tchomba, avant d’expliquer :
« Vous avez dû le constater, la dernière séance inaugurale qui a vu ma réélection à la tête de l’institution avait un seul point à son ordre du jour : l’élection du président de l’Assemblée nationale. »
Réagissant aux propos du député d’Agboville, le double successeur de Guillaume Soro à l’Assemblée nationale ivoirienne et à l’Assemblée parlementaire francophone (APF), déclare : « Je crois que vous n’avez pas compris le sens réel des propos de mon jeune frère».
Puis, il ajoute : « Au-delà de tout ceci, je puis vous assurer que mon jeune frère Adama Bictogo n’a jamais laissé germer une telle idée dans son esprit. Il a, de tout temps, été respectueux des textes de la République ».
Amadou Soumahoro indique par ailleurs que la rumeur l’avait certes tué, mais il est désormais au mieux de sa forme et apte à assurer ses fonctions au perchoir de l’hémicycle.