À la rencontre tenue avec Alassane Ouattara, mardi 27 juillet, Laurent Gbagbo a demandé la libération des prisonniers, dont il était le « chef de file ». L’ancien chef d’État n’a pas manqué d’inscrire Soul to Soul, un proche de Guillaume Soro, sur sa liste.
Laurent Gbagbo plaide le cas Soul to Soul auprès de Ouattara
La Côte d’Ivoire est en passe de se retrouver dans sa pluralité et dans sa diversité. C’est peu de le dire, car les actes parlent plus fort que les mots. Accolades, rires, sourire, main dans la main, tapes amicales, tutoiement… Tout était au rendez-vous lors de la rencontre très médiatique entre Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo au Palais présidentiel d’Abidjan Plateau.
À l’issue de leur tête-à-tête au sein du palais, les deux hommes d’Etat ont fait une déclaration face à la presse. Lors de son intervention, Gbagbo Laurent, ancien président ivoirien qui vient d’être acquitté de crimes de guerre et crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI), a plaidé la libération des prisonniers de la crise postélectorale de 2010-2011.
« J’ai surtout parlé des prisonniers qui sont en prison depuis 2010. J’étais leur chef de file, et moi je suis dehors… J’ai dit au Président de faire tout ce qu’il peut pour les libérer. Le Président a les moyens de les libérer. Mais c’est lui qui juge de l’opportunité », a-t-il indiqué. À en croire certains confrères, une liste de 110 prisonniers a été remise à la présidence et sur laquelle on trouve 110 noms. Sur cette liste se trouve également Souleymane Kamaraté Koné, dit « Soul to Soul », le bras droit de Guillaume Soro, récemment condamné à vingt ans de prison.
Quatre jours avant la rencontre entre Ouattara-Gbagbo, Guillaume Kigbafori Soro, ancien chef des Forces nouvelles (FN, ex-rébellion), lançait ce message sur son compte Twitter : « LIBERTÉ POUR KONÉ KAMARATÉ SOULEYMANE DIT SOUL TO SOUL 578 jours d’emprisonnement 1 an 7 mois de privation de droits. »
Laurent Gbagbo et Guillaume Soro se rejoignent sur le dossier Soul to Soul, pourrait-on dire.