La société minière Bissa Gold et la population de Zandkoom sont sur pied de guerre. Les activités de ladite société ont été interrompues, ce lundi 2 août, pour non-respect des engagements.
Bissa Gold, contrainte de suspendre ses activités
L’exploitation minière connaît un boom au Burkina Faso. Cependant, les sociétés qui exercent cette activité extractive au pays des hommes intègre connaissent quelques couacs avec les populations de leurs zones d’exploitation. C’est du moins le scénario auquel l’on assiste à Zandkoom, village du Bam, où la population s’est levée, ce lundi 2 août, pour exiger la suspension des activités d’exploitation de ladite société minière.
À en croire l’Agence de l’information du Burkina (AIB), la population locale entendait protester contre le non-respect des engagements pris avec la population. Il s’agit entre autres de la construction de l’église du village, la construction d’un collège d’enseignement général et des logements pour les enseignants.
Lassané Sawadogo, porte-parole de la population, confirme les griefs des siens contre Bissa Gold : « Nous sommes à deux mois de la rentrée scolaire et rien n’est fait dans ce sens. Aussi, le site de relocalisation est mal aménagé. Les routes sont impraticables et nous souffrons en cette période hivernale. Nous voulons que la mine utilise la terre pour arranger les routes. »
« Nous exigeons que Bissa Gold construise l’église du village, le collège d’enseignement général et les logements des enseignants avant la reprise de l’exploitation. Avant la relocalisation, la mine nous avait rassuré que toutes les infrastructures sociales de base seraient réalisées avant le déplacement de la population. Mais à notre grande surprise, les gens ont été contraints de rejoindre le nouveau site de relocalisation de Zandkoom sans que les promesses ne soient tenues », regrette-t-il.
Nous apprenons par ailleurs que, pour éviter que la situation s’envenime davantage, la société minière a obéi à l’injonction de la population en faisant stationner tous ses engins. Exception faite aux engins commis à la sécurisation du site.