Au nombre des cinq hommes identifiés par l’administration américaine comme des « terroristes mondiaux » se trouvent des djihadistes maliens. Tel est l’annonce faite, vendredi, par le secrétaire d’Etat Antony Blinken.
Des djihadistes maliens au nombre des « terroristes mondiaux »
Depuis la frappe des « Tours jumelles », le 11 septembre 2001, par Oussama Ben Laden et son organisation terroriste, Al Qaida, les États-Unis ont accru leurs regards sur les mouvements terroristes à travers la planète. Cette surveillance est d’autant plus renforcée, que de façon régulière, l’Administration américaine s’évertue à publier la liste des personnes qu’elle considère dangereuses pour la paix mondiale.
Antony Blinken, Secrétaire d’État, a en effet publié, le vendredi 6 août, la liste des « terroristes mondiaux ». Sur cette liste noire figurent cinq Africains, dont des djihadistes maliens. Il s’ait notamment de Bonomade Machude Omar, qui « dirige les départements militaire et des affaires étrangères pour l’État islamique (EI) au Mozambique »; Sidan ag Hitta, « un commandant responsable de la région de Kidal au Mali au sein du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM) »; Salem ould Breihmatt, « un haut dirigeant du JNIM et émir d’Arbinda et Serma dans la région de Mopti au Mali. Il est aussi chargé de la supervision du JNIM au Burkina Faso », Ali Mohamed Rage, « porte-parole des shebab et haut dirigeant du groupe », et Abdikadir Mohamed Abdikadir, « un facilitateur » des shebab.
Loin d’être fortuite, la publication de cette liste de terroristes a pour objectif de restreindre leurs mouvements et les mettre, autant que faire se peut, au régime. « Tous les biens et intérêts au nom de ces individus doivent être bloqués et signalés au bureau du contrôle des avoirs étrangers du département au Trésor », interpelle le secrétaire d’État américain, avant de mette en garde : « Toute institution financière étrangère qui faciliterait sciemment une transaction financière significative ou fournirait des services financiers significatifs aux personnes désignées aujourd’hui pourrait s’exposer à des sanctions. »
« Perturber les méthodes de financement de l’EI-Mozambique, du JNIM et des shebab (…) pour limiter leurs capacités à mener davantage d’attaques contre les civils », tel est, in fine, le résultat attendu du côté du pays de l’oncle Sam.
À noter que depuis la mort du Guide de la Jamahiriya libyenne, le Colonel Moummar Kadhafi, en 2011, le Nord-Mali et un vaste territoire de la région sahélienne ont été mis sous coupe par des groupes terroristes. En dépit de la présence d’armées étrangères, à savoir la force française Barkhane, la Minusma, ainsi que le G5 Sahel, ces groupes terroristes continuent d’avoir pignon sur rue dans cette région sahélienne.