Mme Simone Gbagbo avance vers une candidature à l’élection présidentielle de 2025. Lors du « Simone Day » de Bonoua, elle a posé les bases de sa candidature à la présidentielle de 2025.
Démonstration de force de Simone Gbagbo à Bonoua
Ce dimanche 8 août 2021, l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire, Mme Simone Ehivet Gbagbo, a été célébrée par des mouvements et associations regroupés autour de sa personne. Il y a entre autres le célèbre mouvement « Ehivet capable », « Les amazones de Paris », « Les femmes patriotes de Paris », « 2 millions de filles pour Laurent Gbagbo », « La diaspora de France combattante », « Femmes Abourées de France » dirigée par Marie Louis Aimée, et bien d’autres mouvements venus nombreux pour cette première journée « Simone Day». Cette cérémonie célèbre une femme leader en politique. Pour son lancement pratique sur le terrain, c’est l’épouse de l’ancien Président Laurent Gbagbo qui a été à l’honneur.
Pour cette cérémonie, plusieurs personnalités politiques du sud-est de la Côte d’Ivoire et d’ailleurs étaient présentes aux côtés du Roi de Bonoua. La cofondatrice du Front Populaire Ivoirien (FPI) a été soutenue par leur acte de présence par plusieurs anciens ministres, dont Kadet Bertin, un proche de Laurent Gbagbo. Sa Majesté Nanan Miézan Kacou – Roi de Bonoua, des Députés et des membres du FPI étaient présents à cette cérémonie.
Il faut noter que le choix du 8 août pour célébrer Simone Ehivet Gbagbo correspond à la date de sa libération de la prison sur décret du Président Alassane Ouattara en 2018. Dans son discours, Simone Gbagbo a insisté sur l’audace que doivent désormais avoir les femmes ivoiriennes et la femme plus globalement. Elle semblait envoyer un message on ne peut plus clair sur les ambitions politiques qui lui sont prêtées pour la présidentielle de 2025.
Simone Ehivet Gbagbo endosse le combat de l’émancipation de la femme
L’ancienne députée d’Abobo a exhorté les femmes à s’engager en politique, mais aussi à s’inviter dans les rôles de premier plan de notre société. Dans ce moment de grand questionnement au sein du FPI, Simone Gbagbo s’est d’office positionnée comme une des possibles prochaines présidentiables au nom de la gauche ivoirienne.
Même sans le dire, certains membres du FPI reconnaissent que l’âge avancé du Président Laurent Gbagbo peut être son principal handicap dans la prochaine course. Avec le changement constitutionnel qui pourrait intervenir d’ici 2025, relatif à la limitation de l’âge des candidats, les chances de le voir dans la course sont quasiment nulles.
Simone Gbagbo est la deuxième personnalité forte de ce parti depuis le départ « suicide politique » de Mamadou Coulibaly à Leader. Elle arrive tout naturellement en première ligne des personnalités capables de représenter le FPI à une élection présidentielle après Laurent Gbagbo, sauf émergence d’un jeune candidat avant les échéances.
Pour ce jour du 8 août qui consacre la libération de Simone Gbagbo de la prison où elle a séjourné durant 7 années, pour son rôle supposé dans la crise politique de 2011, la place Kadjo Amangoua de Bonoua a refusé du monde. Les personnes venues nombreuses, écouter l’ex-Première dame, semblaient conquises par son discours.
Simone Gbagbo fait remarquer combien cela lui faisait chaud au coeur de voir des amis, des proches, mais également des personnes qui ne la connaissent que de loin, mais qui se mobilisent massivement pour la célébrer. « Cet après-midi, je veux vous dire que je suis très touchée par cette marque d’attention parce que je ne prévoyais pas un tel hommage. Je suis très émue. je vous dis merci, je vous dis encore merci » avant de répéter le même mot en langue Abouré : « Bamo…»
Déjà dans le courant de février 2021, des consoeurs vivant à l’étranger ont lancé le challenge « Ehivet Capable », lequel challenge a reçu un accueil tellement favorable qu’aujourd’hui l’on compte des sections « Ehivet Capable » partout en Côte d’Ivoire et dans plusieurs pays africains, notamment au Niger, au Cameroun, au Congo… C’est dire l’importance que prend l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire au sein de l’opinion politique africaine. Des installations d’autres sections de ce mouvement sont faites en France, aux États-Unis, au Canada et dans tous les grands pays au monde où l’on retrouve de grandes communautés africaines et ivoiriennes.
Maguy Zongote, fondatrice du « Simone Day »
« Simone Day nous a été proposée par madame Maguy Zongote », affirme Simoe Gbagbo pour cette dame qu’elle ne connaissait pas et qui ne l’avait jamais rencontré par le passé. Elle est franco-ivoirienne rédisante en France. Elle veut commémorer tous les 8 aout la femme leader en politique. « Cette initiative dit que désormais la femme doit faire de la politique et elle doit s’engager en politique », martèle Simone Gbagbo avant de dire à quel point elle valide la proposition.
Simone Gbagbo se réjouit également de la levée du mandat d’arrêt lancé contre elle par la CPI. Ce mandat était la cause de sa réclusion en Côte d’Ivoire. Elle lancera un message diversement appréciable « Frères et soeurs, considérez que désormais je suis délivrée de tous les liens d’emprisonnement, de séquestration, d’arrestation et d’immobilité…»
Simone poursuit en revenant sur le rôle que doit désormais jouer la femme. Selon elle, la femme n’est jamais mise sur le même pied d’égalité que l’homme. Elle estime qu’à chaque fois qu’une femme prend des initiatives importantes, « elle est traitée d’ambitieuse. On tente de l’intimider, de la culpabiliser, on la couvre d’insultes et d’injures de toutes sortes. »
Simone Day va aider à inverser la tendance qui veut que la femme ne soit bonne qu’à donner des conseils sur l’oreiller. Elle a regretté qu’aucun parti politique de Côte d’Ivoire, FPI compris, n’ai respecté la règle de présenter 30% de femmes aux élections législatives en Côte d’Ivoire. « Femmes, c’est à vous que je parle… soyez d’accord avec moi parce que c’est la réalité… Nous devons nous lever… »
La libération du Général Dogbo Blé demandée
Pou finir, elle a demandé la libération des prisonniers politiques. Simone Ehivet Gbagbo a même nommément cité le Général Dogbo Blé, emprisonné depuis trop longtemps, selon elle. Pour l’ex-parlementaire, le général Dogbo Blé est le visage des autres prisonniers de la crise de 2011 encore sous les barreaux.
L’épouse légitime de Laurent Gbagbo a bouclé la boucle en lançant à la foule « Je pense que je peux dire à votre place que vous et mois sommes encore engagés dans la lutte ».