Laurent Gbagbo a jeté l’éponge face à Pascal Affi N’Guessan dans la bataille de leadership au sein du Front populaire ivoirien (FPI). L’ancien Premier ministre ivoirien prend acte de cette décision et appelle ses militants à poursuivre la bataille.
Affi N’Guessan démontre sa « force de caractère » face à Gbagbo
Le divorce est désormais consommé entre Pascal Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo. À l’issue du Comité central extraordinaire tenu le lundi 9 août 2021, l’ancien président ivoirien a annoncé l’abandon du Front populaire ivoirien (FPI), le parti dont il est membre fondateur, à son ancien Premier ministre, et appelé ses partisans à la création d’un nouveau parti politique.
Il n’en fallait pas plus pour que le camp Affi crie victoire sur les GOR (Gbagbo ou rien). « À l’issue d’une rencontre avec ses sympathisants ce lundi 9 août 2021, le Président Laurent Gbagbo vient d’annoncer qu’il abandonne la bataille inopportune et destructrice qu’il mène depuis 7 ans contre le FPI et qu’il « va créer un autre parti avec le même contenu » », a déclaré, dans un communiqué, le Député de Bongouanou.
Poursuivant, Affi N’Guessan indique qu’il a pourtant adressé une demande d’audience à son désormais ancien mentor en vue de « l’unité du FPI ». Mais ce dernier a choisi « la rupture et la division », enterrant du coup, l’espoir nourrit par les militants, sympathisants et autres électeurs en l’unité de la gauche et à la réconciliation du parti à la rose.
Pour le Lion du Moronou, cette décision du Woody de Mama n’est essentiellement dictée que par « la soif de pouvoir et la volonté de revanche ». Cependant, déclare-t-il à l’endroit de ses proches, ce projet a échoué face au « défi à notre force de caractère, à nos convictions idéologiques et à notre maturité politique ».
Et pourtant, regrette le Député de Bongouanou : « Ses (Laurent Gbagbo) visites et ses embrassades avec ses tourmenteurs d’hier avaient laissé penser qu’il était véritablement le chaînon manquant de la réconciliation nationale et qu’il aurait à cœur d’œuvrer à l’unité de notre parti. Hélas ! »
Pascal Affi N’Guessan se place toutefois dans une position de combat et bat le rappel de ses troupes. « Pour ma part, j’assure les militants et sympathisants du FPI, l’opinion nationale et internationale de ma ferme volonté de poursuivre ma mission pour la renaissance du parti en vue de la reconquête du pouvoir en 2025 », a-t-il déclaré, avant de lancer : « Je continuerai de me battre pour les valeurs de démocratie et de progrès que nous avons autrefois partagées. Hauts les Cœurs, la lutte continue ! »