Sess Soukou Mohamed, plus connu sous le nom Ben Souk, proche de Guillaume Soro, a été interpellé au Mali le mardi 10 août 2021 au Mali. L’ancien député-maire de Dabou est accusé de mener des activités subversives depuis le territoire malien, a-t-on appris auprès d’Idrissa Hamidou Touré, le procureur de la République du Mali.
Le soroiste Ben Souk en difficulté au Mali
Les nouvelles ne sont pas bonnes pour les soroistes. En effet, Sess Soukou Mohamed dit Ben Souk vient d’être interpellé au Mali le mardi 10 août 2021. L’ex-député de Dabou, faut-il le rappeler, était visé par un mandat d’arrêt international lancé par Mme le juge d’instruction du Tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau.
Ce proche de Guillaume Soro a été arrêté pour des actes subversifs pouvant admettre une qualification pénale commise sur le territoire national, rapporte dans un communiqué, Idrissa Hamidou, le procureur de la République du Mali.
« Une commission spéciale d’enquêtes préliminaires a été mise en place, dirigée par le commandant du groupe territorial de gendarmerie de Bamako pour, relativement aux actes subversifs incriminés, identifier les différentes implications et déterminer leur volonté criminelle en vue d’une saine application de la loi », poursuit la note.
Dans le camp de Guillaume Soro, l’arrestation de Ben Souk a été dénoncée par Touré Moussa. Le responsable de la communication de GPS (Générations et peuples solidaires) a fait remarquer que Sess Soukou Mohamed « a été enlevé en pleine rue à Bamako par quatre hommes encagoulés et habillés en tenue civile ».
Pour les soroistes, Ben Souk, qui a été contraint d’embarquer dans un véhicule de type 4X4 est porté disparu. « Malgré tous les efforts déployés pour recueillir des informations sur son lieu de détention, sa famille demeure sans nouvelles de lui. M. Sess Soukou Mohamed avait trouvé refuge au Mali, suite à la violente répression qui s’était abattue sur Générations et peuples solidaires en décembre 2019, conduisant à l’arrestation et à la condamnation de plusieurs de ses dirigeants », a rappelé Touré Moussa.
Tout en exprimant ses « vives inquiétudes quant à la vie et à la sécurité » de Ben Souk, le GPS « s’étonne qu’un tel kidnapping ait pu se dérouler sur le sol du Mali, au moment où les autorités de ce pays affirment leur attachement à l’état de droit et soulignent leur détermination à engager le pays sur la voie de la démocratisation ». Par ailleurs, il « demande avec insistance au gouvernement de transition au Mali de retrouver et de rendre à M. Sess sa liberté et sa sécurité ».