Pascal Zaida a été interpellé à son domicile, vendredi 13 août, et placé en garde à vue. Dans un communiqué dont Afrique-sur7 a reçu copie, les soutiens de cet acteur de la société civile burkinabè crient à l’acharnement.
« La police anti-criminelle escalade le mur » pour arrêter Pascal Zaida, c’est « inacceptable »
Pascal Zaida, président de la Coordination des organisations de la société civile pour la patrie (COP), a été arrêté vendredi, alors qu’il était chez lui. Cette figure de la société civile au pays des hommes intègres est accusée de tentative d’atteinte à la sûreté de l’État et de déclaration subversive. Et ce, à la suite d’une conférence de presse du Mouvement populaire du 3 juillet (MP3), animée jeudi. « Les conditions objectives pour des bouillonnements sociaux sont réunies… Si rien n’est fait, il y aura un soulèvement contre le pouvoir », avait-il alors lancé.
Dans une déclaration, ses camarades du MP3 dénoncent « une privation de liberté d’expression et d’opinion, de l’acharnement et du traitement inhumain et dégradant », eu égard aux conditions d’arrestation de leur camarade.
« C’est inacceptable de voir que toute une force républicaine de surcroît la police anti criminel escalader le mur du domicile d’un citoyen, un leader d’opinion, un père de famille et un responsable professionnel pour l’enlever sans un mandat d’amener ni une convocation », ont martelé les 23 mouvements composant le MP3. Avant d’évoquer un « acharnement », face auquel ils n’entendent pas se « laisser arracher » leur droit fondamental. Car, selon eux, dans les prisons burkinabè, « tout peut se passer ». Avant de réclamer « la libération immédiate et sans condition de Pascal Zaida ».
Notre pays à trop de problèmes pour en ajouter. Il y’a l’insécurité, l’inflation de prix des produits de première nécessité, le problème du foncier, il y’a la question de nos milliers de déplacés internes à gérer. Nous pensons aussi que nous sommes dans une dynamique de Réconciliation nationale. Par conséquent, les gouvernants doivent réfléchir par deux sur le traitement de Pascal Zaida et le libérer immédiatement », ont-ils plaidé, avant d’ajouter : « Le rôle de la société civile, c’est de veiller, alerter et proposer des solutions pour la bonne marche de notre pays. Mais à ce que nous voyons vis-à-vis de nos dirigeants, c’est décevant. »