Les défections se poursuivent au sein du Front populaire ivoirien (FPI) de Pascal Affi N’Guessan, l’ancien Premier ministre ivoirien, en rupture de ban avec Laurent Gbagbo.
FPI – Affi N’Guessan: Des démissions en cascade signalées à Yopougon
La rupture est consommée, depuis le 9 août dernier, entre Laurent Gbagbo et son ancien Premier ministre Pascal Affi N’Guessan. L’ex-président ivoirien s’est refusé d’engager une bataille judiciaire avec le député de Bongouanou, pour le contrôle du Front populaire ivoirien (FPI), parti qu’il a créé dans la clandestinité en 1982. Face à ses partisans réunis en Comité central extraordinaire, ce jour-là, Laurent Gbagbo a pris la décision surprenante de créer un nouveau parti politique, abandonnant ainsi « l’enveloppe » FPI aux mains de son désormais rival, Pascal Affi N’Guessan.
« Aujourd’hui, je suis revenu de prison, il nous faut avancer. Je propose : laissons Affi avec l’enveloppe qu’il détient. Nous allons baptiser le FPI autrement. Nous allons continuer à lutter. Le FPI, c’est nous. Nous allons changer de nom. C’est tout », a-t-il annoncé. Depuis lors, les défections ont commencé dans le camp Affi. Après les démissions de Konaté Navigué et de Oueza Olivier-Stéphane, ex-Secrétaire national chargé de l’organisation des manifestations du parti, c’est désormais le tour de 3 fédéraux de Yopougon, d’officialiser leur départ du FPI.
« Didier Blondé, secrétaire général de la fédération FPI Kouté, Lago Kipré Prince, de la fédération JFPI-Port Bouët 2, Tra Bi Olivier membre de la fédération Yopougon-centre et Landry Akpa SN de la JFPI-Abidjan-Banco rendent leur démission du Front populaire ivoirien dirigée par Pascal Affi N’Guessan, et par conséquent, répondent à l’appel de Son Excellence Laurent Gbagbo, qui décide de mettre sur pied un grand rassemblement politique pour la restauration de la démocratie et la paix », a posté Landry Akpa sur son compte Facebook.
Ces défections, faut-il le souligner, ne semblent pas ébranler, pour autant, le camp Affi N’Guessan qui compte poursuivre jusqu’à son terme, son combat pour la renaissance du Front populaire ivoirien.