L’ Algérie a annoncé ce mardi la rupture de ses relations diplomatiques avec son voisin marocain. Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères, a fait part de cette décision qui entre en vigueur à compter de ce jour, lors d’une conférence.
Algérie: Les autorités annoncent la rupture de leurs relations diplomatiques avec le voisin marocain
L’Algérie qui accuse Rabat de se prêter à des « actions hostiles », a annoncé mardi 24 août 2021, la rupture de ses relations diplomatiques avec son voisin.
« L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le royaume du Maroc à partir de ce jour », a déclaré ce mardi Ramtane Lamamra, ministre algérien des Affaires étrangères. Les deux pays entretiennent des relations diplomatiques tendues depuis bien de longues années.
Alger a récemment accusé le Maroc de soutenir des groupes à l’origine des incendies dévastateurs ayant frappé ce mois-ci le nord de son territoire, notamment en Kabylie. Parmi ces groupes, le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), une organisation indépendantiste.
« Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières ouest », indiquait récemment un communiqué de la présidence algérienne sans autre précision.
Outre sa supposée implication dans les récents incendies qui ont ravagé le nord du pays, Alger reproche également à son voisin, les déclarations du premier ministre israélien à partir du Maroc. « C’est la première fois depuis 1948 qu’un responsable israélien fait de telles déclarations à l’égard de l’Algérie », a fait remarquer M. Lamamra.
Et de rappeller l’implication du Maroc dans l’opération d’espionnage « Pegasus » qui a ciblé l’Algérie, ainsi que d’anciens incidents, comme la profanation du drapeau national au consulat de Casablanca en 2013.
L’Algérie, toujours selon la déclaration lue par Ramtane Lamamra, reproche aussi au Maroc, son rôle dans l’impasse dans laquelle se trouve la question du Sahara occidental et le projet de l’édification maghrébine.