Esdras Ndikumana, anciennement correspondant de RFI (Radio France Internationale) au Burundi, est victime d’attaques verbales de la part du président de la République Évariste Ndayishimiye. C’est du moins ce que confirme un communiqué publié par le média français le jeudi 2 septembre 2021.
RFI proteste contre les menaces en l’endroit de son ancien correspondant au Burundi
Dans un communiqué publié le jeudi 2 septembre 2021, RFI a vivement protesté contre les accusations et menaces visant son ancien correspondant au Burundi. La chaine de radio « a pris connaissance avec stupéfaction des deux attaques verbales successives lancées par Évariste Ndayishimiye, le président du Burundi contre Esdras Ndikumano », son ancien correspondant à Bujumbura.
Selon le média français, les accusations portées par les autorités burundaises sont « infondées » et « absurdes ». Il faut rappeler que l’ex-collaborateur de RFI aurait souhaité « voir les Burundais mourir du covid 19 et nourrirait des sentiments hostiles à l’égard du président du Burundi ».
Par ailleurs, on apprend que Esdras Ndikuma, qui avait été violemment agressé physiquement à Bujumbura en août 2015 et qui vit aujourd’hui en exil, a reçu le soutien de RFI. En effet, le chef de l’État du Burundi s’en est publiquement pris au journaliste de façon violente les 19 et 31 août 2021. Pour sa part, la Société des journalistes de RFI s’insurge contre « ces attaques qui mettent en danger un journaliste soucieux de son travail et décrivant au mieux la situation sanitaire du pays ». Elle ne manque pas de souligner que la liberté de la presse est encore vacillante dans ce pays.
« Depuis le début de la pandémie, il y a 18 mois, l’ensemble de la rédaction de RFI rend compte de la situation sanitaire au Burundi, comme dans tous les pays du monde, avec professionnalisme et la plus grande objectivité, en se fondant sur des témoignages recoupés et vérifiés », a soutenu RFI.