Des organisations internationales, notamment l’ Union africaine et la CEDEAO ont fermement condamné le coup d’État militaire perpétré en Guinée, contre le président Alpha Condé, au pouvoir depuis 2010.
Guinée : La CEDEAO, l’ UA et les États-Unis condamnent le coup d’État contre Alpha Condé
Nanan Akuffo-Addoh, président en exercice, de la CEDEAO, a condamné avec « la plus grande fermeté », le coup d’État militaire perpétré dimanche 5 septembre contre le régime du président Alpha Condé. Dans une déclaration, le chef de l’ Etat ghanéen exige, au nom de l’institution sous régionale, la libération immédiate et sans condition du président déchu, ainsi que des personnalités arrêtées.
» La CEDEAO note avec une grande préoccupation les récents développements politiques survenus à Conakry, République de Guinée. Elle condamne avec la plus grande fermeté cette tentative de Coup d’état de ce dimanche 5 septembre. La CEDEAO exige le respect de l’Intégrité physique du président de la République, le professeur Alpha Condé et sa libération immédiate et sans condition ainsi que celle de toutes les personnalités arrêtées « , a-t-il déclaré.
La CEDEAO a également exigé des putschistes, « le retour à l’ordre constitutionnel sous peine de sanction ». À l’instar de l’institution sous régionale, l’ Union africaine a également exprimé sa désapprobation de tout changement politique anti-constitutionnel. Les présidents Moussa Faki et Félix Tshisekedi, respectivement président de la Commission et président en exercice de l’ UA, ont également demandé la libération immédiate du président Alpha Condé.
Dans le même élan, les États-Unis ont « condamné », dimanche, « les événements qui se sont déroulés à Conakry ». Le département d’État a déclaré, dans un communiqué, que la violence et les mesures extra-constitutionnelles ne feraient qu’éroder les perspectives de paix, de stabilité et de prospérité de la Guinée. Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a « fermement » condamné « toute prise de pouvoir » en Guinée « par la force du fusil », appelant « à la libération immédiate du président Alpha Condé ».
M. Condé, ancien opposant historique, est devenu en 2010; le premier président démocratiquement élu en Guinée. Il avait entamé son 3e mandat le 15 décembre 2020, après une réélection vivement contestée. Le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, nouvel homme fort du pays, a, au nom d’un « Comité national du rassemblement et du développement » (CNRD), annoncé la dissolution du gouvernement et de la constitution en vigueur.