Albert Mabri Toikeusse et l’UDPCI commémorent ce dimanche 19 septembre 2021, la mort du Général Robert Guéi assassiné le 19 septembre 2002 sous le régime de Laurent Gbagbo. Guéi avait pris la tête de la junte militaire qui avait renversé le président Henri Konan Bédié en décembre 1999.
Mabri Toikeusse accuse: « Les fausses accusations du régime Gbagbo contre Robert Guéi ont occasionné son assassinat »
Le parti du général Guéï, l’UDPCI, a toujours tenu le pouvoir de Gbagbo pour responsable de la mort de leur chef. A l’époque, la justice ivoirienne avait ouvert une enquête mais aucune suite n’avait été donnée à l’affaire.
Alors que la Côte d’Ivoire commémore ce 19 septembre 2002 ce sordide événement de son histoire, DR Abdallah Albert Mabri Toikeusse, président de l’Union pour la Démocratie et la Paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), appelle à l’union du parti fondé par l’ex-patron du Conseil national pour le salut public (CNSP).
“Chers compatriotes, 19 ans aujourd’hui que nous avons connu la journée la plus pénible de la vie de l’UDPCI. Le ciel s’était effondré vers 13h et la sécurité des proches du Président Robert GUEI, encore en vie, était menacée. 19 ans de résistance et de combat qui nous ont permis de conserver notre rang mais surtout de préserver l’espoir de lendemains meilleurs… En renouvelant notre fraternité à la famille biologique du Président GUEI ainsi que notre attachement à l’idéal de Paix par le Bon Ton, je voudrais remercier tous nos compagnons et les inviter à nous rassembler pour les batailles à venir. La Victoire est au bout de l’Effort”, a indiqué l’actuel président de l’UDPCI dans un post sur la page facebook du parti.
Albert Mabri Toikeusse invite surtout le président Alassane Ouattara à réhabiliter l’ex-chef de l’Etat ivoirien lâchement assassiné pour des “fausses accusations » par le régime d’alors.
“19 ans après ce moment sombre de l’histoire de notre pays, l’opinion nationale et internationale retient que les propos et aveux des acteurs clés de la crise de 2002, inocentent totalement aujourd’hui le Président GUEI, relativement aux fausses accusations ayant occasionné son lâche assassinat, d’où la nécessité de sa réhabilitation par la République”, a-t-il appelé.
En décembre 1999, le général Guéï avait pris la tête de la junte militaire qui avait renversé le président Henri Konan Bédié. Il s’était ensuite présenté aux élections présidentielles de 2000. Après des violences, c’est finalement Laurent Gbagbo qui avait été élu président de la République.
Le 19 septembre 2002, jour de la tentative de coup d’Etat contre le président Gbagbo, considéré comme le début de la rébellion armée contre celui-ci, les autorités avaient annoncé que Robert Guéï avait préparé un putsch et qu’il avait été abattu alors qu’il se rendait à la télévision nationale pour prononcer un discours. Sa femme, son aide de camp et plusieurs membres de son entourage avaient été assassinés en même temps que lui.
La perpétuité pour Dogbo Blé, Anselme Séka Yapo et Sery Daleba
Pour éviter la prescription décennale du dossier de l’assassinat du général Guéi, un procès avait été demandé en 2012 par la famille de l’ancien président. En 2016, trois prévenus sont condamnés à la perpétuité dans le procès pour complicité d’assassinat.
Il s’agit du général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine ; le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de l’ex-Première dame Simone Gbagbo ; le maréchal des logis Séry Daléba.
Les familles de victimes se disent satisfaites d’une telle condamnation même si les circonstances exactes des assassinats ne sont pas limpides. Les familles et les avocats des accusés, eux, estiment que toute cette procédure et les éléments apportés par l’accusation, n’ont, à aucun moment, permis de produire des preuves accablantes contre leurs clients.