Au Cameroun, un camion du BIR (Bataillon d’intervention rapide) a été attaqué par les séparatistes le jeudi 16 septembre 2021 dans la région du nord-ouest du pays. Le bilan fait état de plusieurs soldats tués. Quelques jours après cette attaque, le mouvement Stand Up For Cameroon.
Cameroun : Ce que demande Stand Up For Cameroon dans la crise anglophone
La crise anglophone qui secoue le Cameroun a été au centre d’un échange entre les responsables du mouvement Stand Up For Cameroon et ABK Radio le mardi 21 septembre 2021. Me Thierry Njifen a appelé les parties à un cessez-le-feu. « Parlant de la crise anglophone, nous demandons un cessez-le-feu. Nous pouvons encore faire quelque chose. La solution pour juguler cette crise c’est un dialogue inclusif et participatif. La solution à court terme est la libération de tous les prisonniers de la crise anglophone qui n’ont rien à faire des geôles », a dit l’avocat camerounais membre du collectif des avocats de Stand Up For Cameroon.
Puis l’homme de loi d’ajouter : « Quand nous parlons de cesser-le-feu , il s’agit de négocier une trêve entre les parties prenantes et de garder toujours le dispositif de la gendarmerie dans cette zone. Si nous n’avons pas essayé, nous ne pouvons pas dire que cela n’a pas marché. » Pour lui, « le grand dialogue national n’était pas une solution fiable, mais une escroquerie politique », car « la preuve le conflit continue dans ces régions ».
Cependant, Me Thierry Njifen appelle les autorités du Cameroun à ne pas retirer totalement dans la zone nord-ouest parce que « l’armée doit continuer de protéger l’intégrité de l’État ». Il a également levé un coin du voile sur le procès de cinq militants du mouvement Stand Up For Cameroon. « Je maintiens et persiste qui il y a eu plusieurs violations de la procédure . Les 5 jeunes militants du mouvement Stand UP For Cameroon ont été détenus au secret pendant 3 jours , ils ont été interdits de voir leurs avocats , ils ont été maltraités , obligés de signer des auditions à coup de torture ,ils ont été interdits de recevoir des médicaments pendant la garde à vue, etc. », a-t-il martelé.