Charles Blé Goudé est-il en conflit avec son leader Laurent Gbagbo ? Depuis La Haye, le président du COJEP (Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples) a réagi aux rumeurs qui soutiennent que sa relation avec l’ancien président ivoirien a pris du plomb dans l’aile.
Charles Blé Goudé répond à ses détracteurs
Laurent Gbagbo et son « fils » Charles Blé Goudé ont été définitivement acquittés par la CPI (Cour pénale internationale) le 31 mars 2021. Les deux hommes ont été jugés pour crimes contre l’humanité qui auraient été commis durant la crise postélectorale de 2010-2011. Si l’ancien président ivoirien a pu regagner la Côte d’Ivoire, son ex-ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Formation professionnelle est toujours en attente de son passeport.
Installé à La Haye, l’homme qui a conduit les destinées de la FESCI (Fédération estudiantine et scolaire de Côte d’Ivoire) de 1998 à 2001 est la cible de plusieurs attaques. En effet, il lui est reproché de refuser d’intégrer le nouveau parti qu’envisage créer Laurent Gbagbo après son violent clash avec Pascal Affi N’guessan. Des voix se lèvent pour dire que le « Woody » de Mama n’entretient plus de bonnes relations avec son ancien codétenu de la prison de Scheveningen.
À l’occasion d’un échange avec des jeunes à La Haye, le patron du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples a répondu à ses détracteurs. « Je n’ai pas de passeport, je ne peux pas sortir de La Haye. Moi aussi, j’ai envie de voir mes enfants. Vous êtes avec vos enfants, vous êtes avec vos familles et vous faites beaucoup de bruits sur moi pour me diaboliser pour rien. Après avoir fait face au tribunal de Bensouda, je viens encore faire face à votre tribunal », a lâché Blé Goudé.
« On veut forcément m’opposer au président Gbagbo. De manière linéaire, toutes les accusations farfelues se sont écroulées comme un château de cartes. L’objectif était connu, m’opposer au président Gbagbo (…) Lui, il n’a pas dit mon nom, il sait pourquoi. Il sait où je suis, il sait dans quoi je suis puisqu’on était dans ça ensemble. C’est un homme politique, ce n’est pas un monsieur comme ça. Et puis quand le président Gbagbo a parlé, il a parlé en homme politique. Il dit : « je vais créer mon parti politique ». Il a cité des noms, il dit « venez avec moi dans mon parti. Les autres qui ne peuvent pas venir, vous pouvez garder vos partis et être des alliés », a-t-il précisé.