Le scandale de Pandora papers continue de produire une onde de choc à l’échelle planétaire. L’Éléphant Déchaîné, média ivoirien dont l’un des journalistes a pris part à l’enquête, attend de vérifier certaines pièces avant de publier son article sur ce sujet à polémique.
Pandora papers : L’ Eléphant Déchaîné refuse d’ouvrir la boite de pandore
Au nombre des 600 journalistes de l’International Consortium of Investigative Journalists (l’ICIJ) qui ont pris part aux investigations sur l’affaire de Pandora papers, figure l’Ivoirien Noël Konan, enquêteur à L’Eléphant Déchaîné. Outré de n’avoir pas vu son article paraître en exclusivité dans le journal pour lequel il travaille, le journaliste a posté ce tweet : « Ce que je craignais depuis un moment a fini par arriver. Mon enquête sur le Premier Ministre, Patrick Achi, n’a pas été publiée dans mon organe. »
« La rédaction de « L’Éléphant Déchaîné » s’inscrit en faux contre cette allégation », s’est aussitôt insurgé le patron du tabloïd, avant d’expliquer sa démarche. « L’enquête consistait à établir un lien entre les personnes détenant des comptes et des sociétés offshore et des actes de fraude ou d’évasion fiscales en rapport avec leurs activités en tant qu’acteurs publics en responsabilité ou ayant eu des responsabilités étatiques », a déclaré le confrère.
Dans sa démarche de « ne rien affirmer, ne rien amalgamer sans preuve », le journal cher à Assalé Tiémoko a émis d’entrée de « sérieuses réserves », avant de faire savoir que « dans le cas ivoirien, la rédaction de L’Eléphant Déchaîné avait demandé des informations complémentaires et ses vérifications personnelles n’ont pas établi de mouvements financiers ni d’actifs disponibles pour le premier cas sur les 5 cas ivoiriens ».
La Rédaction du journal indique par ailleurs s’être aperçue que le journaliste Noël Konan a évoqué dans son article « une nouvelle pièce qui concerne la Présidence de la République où le Premier ministre ivoirien a servi en tant que Secrétaire Général ». En pareille occurrence, « l’évocation de cette nouvelle pièce qui n’avait ni fait l’objet de vérification auprès de la Présidence de la République ni auprès du Premier ministre, installa une véritable confusion dans la compréhension de l’article ». Ce qui nécessitât de « différer la publication de l’enquête au mardi 12 octobre », afin de « vérifier l’authenticité de la pièce et le lien entre cette pièce et l’affaire » de Pandora papers.
L’Eléphant Déchaîné refuse ainsi d’ouvrir la boite de pandore avant d’avoir en sa possession tous les contours de cette affaire de Pandora papers. À moins que d’autres raisons sous-tendent ce report de publication de l’enquête.