La situation sécuritaire en Côte d’Ivoire devient de plus en plus inquiétante. Deux hommes à moto ont ouvert le feu sur le poste mixte des FDS à Tiémesson, sur l’axe Duekoué-Bangolo.
Des hommes à motos tuent un gendarme et un élément des eaux et forêts (FDS) dans une attaque
La crise militaropolitique de 2002 et la crise postélectorale de 2010-2011 sont désormais de l’ordre du passé en Côte d’Ivoire. Mais une autre menace sécuritaire plane sur le pays. Il s’agit de la menace terroriste qui pèse comme une véritable épée de Damoclès sur les 322 462 kilomètres carrés du territoire ivoirien.
À la suite de l’attaque de la station balnéaire de Grand-Bassam, en mars 2016, les localités de Kafolo, Téhini, Tougbo, Kamonokaha, pour ne citer que celles-là, toutes adossées à la frontière burkinabè, dans le Nord ivoirien, ont également fait la triste et douloureuse expérience d’une attaque djihadiste en 2020, puis 2021.
Fin août dernier, le Préfet de Ouaninou lançait cette alerte : « Depuis le 30 août 2021, des individus armés ont perpétré un braquage sur l’axe Touba-Ouaninou dépouillant les passagers de trois cars (plus de 10 millions emportés) et ouvrant le feu sur le car, faisant deux blessés. » Avant de signaler la présence de « combattants installés dans la forêt de Sakofé ».
C’est dans cette atmosphère sécuritaire précaire que l’on apprend l’attaque du poste de contrôle mixte de Tiémesson, à 9 kms de Guéhiébli, sur l’axe Duékoué-Bangolo, dans l »Ouest ivoirien. À en croire l’AIP, deux individus à motos ont ouvert le feu sur le poste composé de quatre gendarmes et d’un élément des eaux et forêts. C’était, ce mercredi 13 octobre 2021, aux environs de 4 h du matin.
Le bilan fait état de deux FDS (Forces de défense et de sécurité) tués. Il s’agit notamment d’un gendarme de l’escadron de Danané et d’un agent des eaux et forêts, le seul à ce poste. Des renforts ont aussitôt été dépêchés sur les lieux et les ratissages se poursuivent. Sauf qu’à l’heure actuelle, il paraît hasardeux d’indiquer la nature de l’attaque, d’autant plus qu’aucune revendication d’un quelconque groupe armé terroriste n’a pour l’instant été faite, et que, pullulent également dans la zone, des coupeurs de route et autres bandits de grand chemin.