Délégué RHDP de la commune d’Agou (département d’Adzopé), Dr Achi James Lucas est déterminé à faire de cette localité dirigée par Mme le maire Agnès Monne, proche de l’opposition, un bastion du parti au pouvoir. Médecin principal à l’hôpital général de Bingerville, l’homme ne manque aucun week-end pour se rendre à Agou où il essaie de donner forme à la politique sociale du président Alassane Ouattara et de son gouvernement avec à sa tête le Premier ministre Patrick Achi. Dans l’interview ci-dessous, accordée à Afrique-sur7, le délégué communal du RHDP à Agou revient sur la vie du parti dans sa circonscription électorale.
Dr Achi James Lucas (Délégué communal RHDP d’Agou): « Patrick Achi a réussi à mettre pouvoir et opposition d’accord»
Comment se porte le RHDP dans la commune d’Agou?
Le RHDP se porte très bien. Depuis la création du RHDP, il nous a été confié la mission de l’installer dans toute la commune d’Agou. Nous avons dans la commune, un maire FPI certes, mais nous avons bataillé pour que la population adhère à nos idéaux. Donc, pour l’instant, le RHDP se porte bien.
Comment se fait votre travail d’implantation du RHDP surtout que vous êtes dans une zone réputée proche de l’opposition?
La Côte d’Ivoire est un vaste pays. Pour moi, un parti n’a pas de bastion. Tout dépend de ce que vous proposez à la population qui fait qu’elle adhère aux idéaux de votre parti. Au début, le FPI était au pouvoir, donc cela a suscité un engouement de la population derrière ce parti. Dans notre région, nous avons un leader qui est le Premier ministre, Patrick Achi; il a beaucoup contribué à l’implantation du RHDP dans la commune d’Agou. Il a des idées, et ce sont celles-là que nous essayons de mettre en oeuvre. Ce que le FPI n’a pas fait, nous essayons de le faire au niveau de la jeunesse. Pour preuve, lors des dernières élections législatives, nous avons battu le candidat du FPI dans la commune d’Agou à plus de 70% des voix.
De quoi la commune d’Agou a déjà bénéficié sous le régime Ouattara?
La commune d’Agou a déjà bénéficié de plusieurs projets dont la construction de collèges de proximité à Boudépé, Grand-Akouzin et Tiapé. Nous avons aussi la construction d’usines d’attiéké dans plusieurs villages; il y a aussi la construction d’un lycée de jeunes filles à Adzopé qui va rejaillir sur la commune d’Agou; le nouvel hôpital général d’Adzopé qui va offrir aux populations de toute la région de La Mé, des soins de qualité. Au niveau de la commune d’Agou aussi, le gouvernement, par le biais du conseil régional, a initié le bitumage de la voirie, notamment la voie menant au Lycée moderne; pareil dans le village de Grand-Akouzin. Le gouvernement est en train de faire de la commune d’Agou, un pôle de développement à travers la voirie, pour permettre aux parents d’écouler plus sereinement leurs marchandises.
« Je pense que le Directeur exécutif Adama Bictogo a fait de son mieux pour implanter le parti au niveau national. »
Est-ce que vous pensez qu’il y a une adhésion des populations aux idéaux du président Ouattara?
S’il n’y avait pas d’adhésion, il n’y aurait pas eu d’implantation du RHDP. La volonté du président de la République, c’est de faire de la commune d’Agou qui est le chef lieu, un pôle de développement. Donc, avec la construction de voiries et d’autres projets en cours de réalisation, la tendance a basculé en faveur du RHDP.
Le président Ouattara a entamé un projet de restructuration du RHDP. Qu’espérez-vous au terme de ce processus?
Pour moi, le parti fonctionnait déjà bien. Il n’y a pas de feu en la demeure. Un parti a toujours besoin de structures encore plus fortes. C’est une bonne chose de le restructurer. Seulement, mon souhait, c’est que la tête se rapproche de la base. C’est ce fossé là qui crée parfois des découragements sur le terrain. Avec cette restructuration, j’espère que ce fossé là sera comblé.
Comment jugez-vous les actions menées par la direction exécutive depuis la création du RHDP?
Tout ce qui est nouveau est difficile. Mais les actions qui ont été menées, l’ont été dans le sens de l’implantation du parti au niveau national. Maintenant que le parti est implanté au niveau national, je pense qu’il est temps d’agir au plan local pour améliorer le travail qui a été fait. Je pense que le Directeur exécutif Adama Bictogo a fait de son mieux pour implanter le parti au niveau national. Il a fait un bon travail.
Quels sont, vous, vos rapports avec la population d’Agou?
En tant qu’homme de terrain, j’ai de très bons rapports avec la population. Avant d’être délégué communal, j’ai été candidat. Pour ce faire, j’ai eu de bons rapports avec la population. Le seul problème que nous avons, c’est le contact avec les délégués sous préfectoraux et régionaux. C’est à chaque réunion que nous nous croisons. Ce qui rend difficile le travail sur le terrain, faute de moyens. Il n’y a pas d’accompagnement financier sur le terrain. Quelles sont justement les raisons de votre défaite lorsque vous vous êtes portez candidat? Je tire trois leçons essentielles. Pour faire la politique, il faut un soutien politique. J’ai été candidat indépendant. Et là, ce soutien politique m’a manqué. Ensuite, il faut se faire connaître des populations avant de se porter candidat. Il fallait mieux être imprégné des réalités de la population et se faire connaître avant de se porter candidat. Nous nous sommes portés candidats à quatre mois des élections. Aussi, il y eu le manque de moyens financiers; ce qui nous a empêché de faire une bonne campagne.
Comment êtes-vous alors devenu un militant du RHDP?
Je n’étais pas encore au RHDP. C’est vu l’engouement suscité autour de notre candidature, que le Premier ministre Patrick Achi nous a exhortés à rejoindre le RHDP et nous a confié la tâche au niveau communal. Mais ce qui m’a attiré, c’est surtout mon mentor le président Alassane Ouattara. Sa vision de la Côte d’Ivoire. On peut ne pas apprécier quelqu’un mais lorsque celui-ci travaille, il faut lui reconnaitre ce mérite. En adhérant au RHDP, je veux perpétuer la vison du président Ouattara dans ma commune. C’est vrai qu’en tant que médecin, nous n’avons pas de grands moyens, mais nous essayons de faire de notre mieux.
« Restons tous mobilisés derrière notre leader, le président de la République, SEM Alassane Ouattara, et son Premier ministre Patrick Achi »
Etes-vous satisfaits de son bilan après deux mandats?
Nous sommes plus que satisfaits de son bilan. Il n’y a qu’à regarder les différents pôles de développement qui ont été créés depuis son accession au pouvoir. L’amélioration de la voirie en est une preuve; l’économie ivoirienne est en bonne santé. La création du système de l’emploi jeunes a permis l’insertion socioprofessionnelle de beaucoup de jeunes sans emplois.
Que pensez-vous de la désignation de Patrick Achi, un fils de votre région, La Mé, en qualité de Premier ministre de Côte d’Ivoire?
Nous sommes très heureux et on l’a signifié au président de la République lors d’une cérémonie d’hommage à Adzopé. Le peuple Akyé attendait cette nomination depuis longtemps d’être porté à un niveau plus haut du pays. Patrick Achi est la première personne à être nommée par le président de la République. Nous sommes très fiers de cette nomination et espérons que d’autres nominations vont suivre pour le bonheur du peuple Akyé. Le Premier ministre Patrick Achi est en train de nous montrer une autre manière de gérer les affaires de l’Etat. Il a réussi à mettre pouvoir et opposition d’accord sur sa conduite des actions du gouvernement.
Comment avez-vous vécu l’affaire « Pandora Papers » qui l’accusait d’évasion fiscale?
J’ai été très choqué et j’ai même réagi sur ma page Facebook pour dénoncer cette tentative de diffamation du Premier ministre Patrick Achi. C’est un dossier fait pour salir le Premier ministre qui est en train de faire du bon travail. Mais c’est une situation qui va passer.
Quel est votre adresse à la population d’Agou, et plus particulièrement aux militants du RHDP, votre parti?
Je voudrais dire à la population que nous avons beaucoup de projets en cours pour elle. Pour cette fin d’année, nous avons prévu de financer des permis de conduire afin de permettre aux jeunes d’avoir leur permis de conduire. Nous avons déjà partagé 150 kits scolaires aux différentes écoles de la commune. Nous essayons de joindre l’acte à la parole dans la commune. Notre objectif, c’est de mettre en oeuvre la politique sociale du président de la République et de son Premier ministre Patrick Achi. Le RHDP est un parti social qui fait du développement. Restons tous mobilisés derrière notre leader, le président de la République, SEM Alassane Ouattara, et son Premier ministre Patrick Achi.
Interview réalisée par David YALA