Le gouvernement ivoirien a adopté un projet de loi de finances portant budget de l’État. Ce budget 2022 s’équilibre en ressources et en charges à 9 901,1 milliards de FCFA, selon le porte-parole du gouvernement.
Le budget de l’État fait un bond qualitatif de 17,9% par rapport à 2021
La crise sanitaire de la Covid-19 a fortement impacté l’économie mondiale, et partant, celle de la Côte d’Ivoire. En 2021, le pays, qui avoisinait alors une croissance économique à deux chiffres, a dû se contenter de 2% de croissance. En 2021, la croissance devrait s’établir à 6,5%, avec une accélération en 2022 avec un taux qui ressortirait à 7,1%.
« Les prévisions des finances publiques en 2022 tablent sur une amélioration du solde budgétaire global. En effet, le déficit du solde budgétaire ressortirait à 4,7% en 2022 après 5,6% estimé en 2021, en cohérence avec les réformes économiques et financières prévues notamment autour de la modernisation du secteur public et du développement du secteur privé », a indiqué le ministre de la Communication, Amadou Coulibaly.
Aussi, rappelle le porte-parole du gouvernement, « le Conseil a adopté… un projet de loi relatif à la loi de finances portant Budget de l’État pour l’année 2022 ». « Le projet de budget pour l’année 2022 est structuré en 30 dotations et 150 programmes budgétaires, déclinés au sein des Institutions et Ministères. Il s’équilibre en ressources et en charges à 9 901,1 milliards de FCFA et enregistre une progression de 17,9% par rapport au budget initial 2021 », précise le ministre Amadou Coulibaly.
Dans cette reprise de l’activité économique à la suite de la zone de turbulence qu’a traversée la Côte d’Ivoire, le Président Alassane Ouattara entend mettre les bouchées doubles pour la mise en oeuvre de son programme de gouvernement et poursuivre la réalisation des grands chantiers et autres infrastructures économiques. Cet équilibre budgétaire devrait donc évoluer pour « atteindre 10 555,8 milliards de FCFA en 2023 et 11 616,6 milliards de FCFA en 2024 ».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que sous l’impulsion de l’ancien Directeur général adjoint du Fonds monétaire internationale (FMI), la Covid-19 n’aura pas eu raison de l’économie ivoirienne, dont le relance s’annonce à nouveau sous de bons auspices. Et ce, dans une atmosphère où les populations ivoiriennes continuent de se plaindre de la flambée des prix des produits de première nécessité. Même si le gouvernement rassure sur « la poursuite des actions en faveur de la lutte contre la pauvreté et l’amélioration du bien-être des populations ».