Une délégation du Conseil de sécurité de l’ONU en visite au Mali pour faire le point sur la transition, est attendue cet après-midi du samedi à Bamako.
Le Conseil de sécurité en mission au Sahel pour réclamer un pouvoir civil au Mali, hommage aux casques bleus
Une mission d’évaluation des Nations Unies est attendue ce week-end à Bamako, annonce un communiqué publié le jeudi 21 par le chef de la diplomatie malienne. La délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies y séjournera les samedi 23 et dimanche 24 octobre 2021.
Dans son communiqué publié le jeudi 21, le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop, a précisé que l’objectif principal de cette mission onusienne est « d’évaluer la situation politique, sécuritaire, humanitaire, des droits de l’Homme, de développement, du calendrier de la transition ainsi que l’état de la mise en œuvre des mesures prioritaires de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger par les parties signataires ».
« Les principaux objectifs sont de veiller à ce que la transition au Mali se déroule comme prévu, de poursuivre la conversation sur les effets du terrorisme et du changement climatique au Sahel et de voir comment le Conseil peut au mieux soutenir la région », a précisé le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse jeudi.
La Mission des Nations Unies au Mali (MINUSMA) a précisé de son côté que la délégation du Conseil de sécurité, qui sera au Mali samedi et dimanche, rencontrera les plus hautes autorités maliennes ainsi que plusieurs représentants des institutions républicaines. Le Conseil s’entretiendra aussi avec les groupes armés signataires et la société civile.
Hommage aux Casques bleus
Au terme de sa visite, la délégation rendra hommage aux Casques bleus tombés pour la paix au Mali, dimanche 24 octobre, au siège de la MINUSMA à Bamako. Elle se rendra ensuite au Niger.
Le Mali qui a connu deux coups d’Etat en neuf mois, en août 2020 et en mai 2021, est confronté à une insécurité persistante dans le nord et le centre du pays et à la menace d’attentats terroristes.
Les militaires au pouvoir se sont engagés auprès des partenaires internationaux à rendre le pouvoir aux civils et à organiser des élections nationales en février 2022 à l’issue d’une transition limitée à 18 mois.
Jeudi, lors d’un débat au Conseil de sécurité sur les femmes, la paix et la sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a regretté que lors des crises humanitaires, les droits des femmes régressent.
Il a pris l’exemple du Mali où « après deux coups d’État en l’espace de neuf mois, on n’assiste pas uniquement à une réduction de l’espace des droits des femmes mais à une fermeture de cet espace».