Plus d’un mois après la chute d’Alpha Condé, le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) accable la gestion de l’ancien président de la République de Guinée.
Le CNRD s’insurge contre la gestion d’Alpha Condé
Alpha Condé a été évincé de la tête de la République de Guinée le dimanche 5 septembre 2021 par une junte militaire dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya. L’homme de 83 ans venait d’être réélu pour un 3e mandat controversé dans son pays.
Le CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement) au pouvoir depuis la chute d’Alpha Condé ne rate aucune occasion pour noircir la gestion de l’ex-chef d’Etat. Récemment, au cours d’une conférence de presse, la junte a mis en lumière la mauvaise gestion du président déchu.
Les nouveaux hommes forts du pays ont dénoncé l’inexistence de mécanisme de contrôle fiable, l’absence de supports justifiant les dépenses dans les institutions et départements ministériels, le manque de rigueur dans la répartition des dépenses publiques, mais aussi l’insuffisance d’outils de planification des recettes mobilisables et la mauvaise répartition des dépenses budgétaires, révèle le site africaguinee.
Cinq jours après le coup d’Etat en Guinée, la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) a dépêché une mission auprès des nouvelles autorités du pays. Jean-Claude Brou, le président de la commission, a effectué le déplacement à Conakry, en compagnie du Ghanéen Shriley Ayorkor Botchwey, du Togolais Robert Dussey, et d’Alpha Barry du Burkina Faso.
La CEDEAO avait vigoureusement dénoncé ce coup de force et avait réaffirmé son « opposition sans réserve à tout changement politique par des moyens non constitutionnels ». Elle a même suspendu la Guinée de toutes ses instances. La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest avait par ailleurs exigé « le respect de l’intégrité physique » et « la libération immédiate et sans condition » d’Alpha Condé.