Depuis sa démission de son poste de Préfet d’Abidjan, Vincent Toh Bi s’est donné une mission, celle d’oeuvrer à une aube nouvelle sur la Côte d’Ivoire. L’ancien Préfet offre également sa panacée pour la réconciliation nationale.
Vincent Toh Bi : La réconciliation par la prévention des conflits communautaires
La réconciliation nationale est le talon d’Achille de la Côte d’Ivoire. C’est le moins que l’on puisse dire à la suite des crises sociopolitiques successives qu’a connu le pays. La crise militaro-politique qui a éclaté en 2002 et qui s’est achevé par une crise postélectorale sanglante a contribué à déchirer davantage le tissu social ivoirien.
De nombreuses communautés ivoiriennes ou étrangères ne cessent de se regarder en chiens de faïence. En témoignent les nombreux conflits intercommunautaires qui ont éclaté à travers la Côte d’Ivoire. Loin de rappeler ici toutes les communautés qui se sont déjà affrontées, il convient de chercher des voies et moyens pour en sortir et tourner définitivement la page de l’adversité.
C’est dans cette dynamique que Vincent Toh Bi s’est engagé aux côtés de ses compatriotes. Depuis sa démission de la Préfecture d’Abidjan, l’ancien Préfet d’Abidjan a créé Aube Nouvelle. Organisation qui lui permet de sillonner la Côte d’Ivoire du Nord au Sud et d’Est en Ouest, en passant par le Centre, pour ses « activités de sensibilisation et de prévention des conflits ».
« Les conflits sont mieux gérés quand ils sont anticipés. Ce n’est pas à l’éclatement d’un conflit que l’on doit courir dans tous les sens et tenter des médiations. Au milieu des bagarres, des tueries et des passions, les mots ne se font plus entendre », a déclaré, sur sa page Facebook, Vincent Toh Bi Irié.
Partageant entièrement cette vision, Jobst von Kirchmann l’a exprimé sur son compte Twitter. « Vincent Toh Bi, la réconciliation n’est possible que par la prévention des conflits communautaires », a tweeté l’Ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Côte d’Ivoire, avant d’ajouter : « Je partage cette vision qui nous invite tous à être des acteurs du processus de réconciliation et de cohésion nationale. »