L’ Éthiopie a décrété l’état d’urgence le mercredi 3 novembre 2021 au moment où les forces rebelles annoncent avoir pris Dessie et Kombolcha, deux villes stratégiques. Du coup, l’Armée de libération oromo (OLA) assure que le gouvernement de Abiy Ahmed tombera dans « quelques mois ».
Éthiopie : Le gouvernement décrète l’état d’urgence
On apprend auprès des médias éthiopiens que le gouvernement de Abiy Ahmed a décrété l’état d’urgence devant la menace des rebelles de l’Armée de libération oromo (OLA) et celles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF). Depuis le weekend dernier, elles confirment avoir conquis les villes de Dessie et Kombolcha, qui se trouvent à 400 kilomètres d’Addis-Abeba, la capitale de l’ Éthiopie.
Toutefois, les autorités éthiopiennes démentent la prise de contrôle de ces localités par l’Armée de libération oromo et le Front populaire de libération du Tigré. « L’État d’urgence vise à protéger les civils contre les atrocités commises par le groupe terroriste TPLF dans plusieurs régions du pays », rectifie le gouvernement dont les propos sont relatés par Fana Broadcasting Corporate, un média local cité par Le Monde.
Pour sa part, Odaa Tarbii, le porte-parole de l’OLA, soutient que le gouvernement de Abiy Ahmed est au bord de la chute. « Si les choses continuent sur la trajectoire actuelle, alors nous parlons de quelques mois, voire de semaines », s’est-il exprimé. Au nom d’Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations Unies, Stéphane Dujarric appelle à une « cessation immédiate des hostilités et un accès humanitaire sans entrave afin de fournir une aide vitale urgente », non sans souhaiter la création de bases de la paix et de la stabilité dans tout le pays » pour la résolution de la crise.
Kenea Yadeta, le responsable du département de la paix et de la sécurité, n’a pas hésité à appeler les Éthiopiens à « s’organiser par blocs et quartiers pour protéger la paix et la sécurité dans leur zone, en coordination avec les forces de sécurité ».