En République démocratique du Congo, au moins 11.000 personnes fuyant les violences dans l’est du pays, se sont réfugiées en Ouganda, informent les Nations Unies.
Ouganda : 11.000 réfugiés après des attaques dans l’est de la RDC (ONU)
La reprise des combats entre groupes armés et les forces armées de la République démocratique du Congo (RDC), a provoqué un déplacement massif des populations desdites zones vers l’Ouganda voisin. Selon Shabia Mantoo, du Haut commissariat de l’ONU, au moins 11 000 déplacés ont été déjà enregistrés. « Une recrudescence des combats dans l’est de la République démocratique du Congo a forcé au moins 11.000 personnes à fuir la frontière ougandaise depuis dimanche soir », a déclaré une porte-parole du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), Shabia Mantoo, lors d’un point de presse, mardi, à Genève.
« Cela représente l’afflux de réfugiés le plus important en une seule journée dans le pays depuis plus d’un an », a-t-elle ajouté. Elle a précisé que la majorité des personnes ayant fui en Ouganda sont des femmes et des enfants. Dans la nuit de dimanche à lundi, des hommes armés non identifiés ont attaqué plusieurs sites militaires dans la zone de Bunagana, un important poste douanier situé à 80 km de Goma, chef-lieu de la province du Nord-Kivu, à l’est de la RDC. L’armée a accusé d’anciens rebelles du Mouvement du 23 mars (M23) d’avoir attaqué ses positions, mais la direction du groupe armé a démenti être à l’origine des attaques.
Selon le HCR, quelque 8.000 personnes ont traversé la frontière à Bunagana et 3.000 autres au poste frontière de Kibaya, dans le district de Kisoro, qui borde la frontière côté Ouganda. Ces deux villes sont situées à environ 500 km au sud-ouest de la capitale ougandaise, Kampala. « Les nouveaux arrivants ont indiqué au personnel du HCR que des combats se déroulaient dans les villages de Binja, Kinyarugwe et Chanzu. De nombreuses personnes sont arrivées avec des ustensiles de cuisine, des matelas, des vêtements et du bétail, rassemblés à la hâte lors de leur fuite », a indiqué l’agence onusienne.
Ces violences dans l’est de la République démocratique du Congo, interviennent alors que les provinces congolaises du Nord-Kivu et de l’Ituri sont placées depuis le 6 mai en état de siège pour lutter contre des groupes armés qui terrorisent les populations civiles. Une mesure gouvernementale qui peine à donner les résultats escomptés.