Se donner les moyens d’être un géant en matière de production pétrolière. C’est ce qui explique la participation ivoirienne à la semaine africaine du pétrole qui se tient du 08 au 11 novembre 2021, à Dubaï.
Semaine africaine du pétrole à Dubaï: Thomas Camara expose les potentialités ivoiriennes aux investisseurs
Accompagné d’une forte délégation, le Ministre ivoirien des Mines, du Pétrole et de l’Energie, Thomas Camara, a, mercredi 10 novembre 2021, lors du « Show Case » consacré à la Côte d’Ivoire, présenté aux investisseurs et experts, les opportunités d’investissements dans le bassin sédimentaire ivoirien. Et cela, conformément à la vision du Président de la République, Alassane Ouattara, de faire de la Côte d’Ivoire, un hub énergétique en Afrique. Une vision implémentée par le Premier Ministre Patrick Achi. En véritable « commercial » qui vend un produit, Thomas Camara a révélé que le pays est doté d’un code pétrolier attractif et d’un environnement favorable pour les investissements, à travers l’existence des structures comme la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH) et la Société nationale des opérations pétrolières de Côte d’Ivoire (PETROCI HOLDING).
Précisant que les potentialités dont regorge le bassin sédimentaire ivoirien se sont matérialisées par la récente découverte majeure du gisement Baleine. « Nous sommes convaincus que d’autres découvertes, similaires au gisement Baleine sont encore possibles », a encouragé le Ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie. En outre, en matière d’Energies, Thomas Camara a fait savoir que la Côte d’Ivoire a également une politique attractive pour la promotion de la production de l’électricité par le biais de plusieurs sources d’énergies. A cela s’ajoutent des exonérations fiscales et douanières dans ce secteur ainsi que l’institution d’un tarif attractif pour la production d’énergies renouvelables.
Le représentant du gouvernement ivoirien a justement indiqué que dans le cadre du renouvelable, la Côte d’Ivoire a d’ambitieux projets issus de son plan stratégique de transition énergétique de 1492 MW à réaliser de 2022 à 2030. A savoir 490 MW de solaire, 691 MW d’hydroélectricité et 311 MW de biomasse. « Notre objectif est de porter à 42%, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030 », a informé Thomas Camara. Qui a invité les investisseurs à mettre en valeur et à développer le potentiel pétrolier et gazier de la Côte d’Ivoire. « Faites de la Côte d’Ivoire votre première destination ! », a-t-il lancé.
La Côte d’Ivoire fait la promotion de 32 blocs pétroliers
A l’occasion de son « show case » ce mercredi 10 novembre 2021, journée dédiée à la Côte d’Ivoire, la partie ivoirienne a présenté, en anglais, aux investisseurs, 32 blocs pétroliers issus de son bassin sédimentaire. Si la Direction Générale des Hydrocarbures (DGH), par le truchement de Patrick Danho, Directeur du Suivi et de la Réglementation des hydrocarbures, a axé son intervention sur la politique pétrolière ivoirienne, le cadre juridique et contractuel, Petroci, par la voix de Mme Mireille Aka, Chef de département cartographie et promotion des blocs pétroliers, a exposé sur le système pétrolier ivoirien ainsi que les activités pétrolières et gazières. Avant d’insister sur les opportunités d’exploration en Côte d’Ivoire. A cet effet, elle a présenté 32 blocs pétroliers attractifs à même d’intéresser les investisseurs. Il s’est agi précisément des potentialités des blocs à promouvoir par la Côte d’Ivoire. Les sociétés Eni et Foxtrot ont quant à elles, fait part de leurs activités en Côte d’Ivoire, tout comme PGS qui n’a pas manqué d’édifier l’auditoire sur son partenariat technique avec le pays.
Transition énergétique : Thomas Camara partage l’expérience ivoirienne
« Politiques de transition énergétique dans un environnement en mutation : stimuler la croissance économique nationale et l’investissement ». C’est autour de ce panel, le mardi 09 novembre 2021, à Dubaï, que Thomas Camara, ministre des Mines, du Pétrole et de l’Energie, a fait part de la vision de la Côte d’Ivoire en matière de transition énergétique. Il ressort de la prise de parole du ministre, que l’engagement du Gouvernement ivoirien pris lors de la COP21, est de porter à 42%, la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à l’horizon 2030. Déjà en 2022, il s’agira, de mettre en service les premières centrales solaires sur le réseau ivoirien. Et sur le plan de l’efficacité énergétique, il a été défini une politique nationale dans de nombreux secteurs. La Côte d’Ivoire a en outre décidé d’abandonner le charbon, de réduire au minimum vital l’utilisation de HVO dans la production d’électricité, et d’associer une turbine à vapeur à toute paire de turbine à gaz.
« Nous avons aussi un plan en cours pour baisser la consommation en gaz de nos turbines à gaz. Aujourd’hui, nous avons développé à Abidjan, notre capitale, le transport par bus roulant au gaz naturel », a relevé le ministre. Selon lui, le Gouvernement ivoirien travaille donc à développer un mix énergétique équilibré, s’appuyant toujours sur le gaz et le pétrole mais avec une introduction de plus d’énergies provenant de sources renouvelables. Pour Thomas Camara, transformer l’avenir énergétique, est l’équation que l’Afrique doit résoudre pour son développement socio-économique, et cela doit se faire à travers un mix énergétique équilibré et soutenable prenant en compte le pétrole, le gaz naturel et les énergies renouvelables, avec un engagement ferme pour la protection de l’environnement. De façon plus globale, il a demandé aux Etats africains de définir eux-mêmes leur trajectoire pour une transition énergétique durable qui puisse résolument soutenir leur développement.
Aussi a-t-il appelé à la mise en place des politiques de décarbonisation adaptées à nos réalités, aux enjeux socio-économiques et technologiques, avec l’objectif, d’atteindre un mix énergétique qui tire le meilleur parti des potentialités que la nature nous a offertes et qui prenne pleinement en compte la protection de l’environnement et la préservation des intérêts des générations futures. Thomas Camara a donc appelé « Tout simplement à une transition énergétique juste et équitable pour tous les pays contributeurs à la pollution mondiale ».
Avec Sercom Ministère du Pétrole