La rentrée syndicale 2021-2022 de l’Alliance syndicale du personnel d’éducation de Côte d’Ivoire(ASYPECI), s’est tenue le samedi 13 novembre 2021, au collège d’enseignement technique d’Agboville(CETA). La MUGEFCI était également au centre des débats.
Jean-Yves Abonga, ce qu’il dit à propos de la MUGEFCI
« Vous n’êtes pas sans ignorer que durant les 4 ans de mandature de l’équipe actuelle, beaucoup de fonctionnaires n’ont pas eu accès aux soins, n’ont pas eu accès aux médicaments. Et, beaucoup ont délaissé leur carte de mutuelle. Il y a donc un désamour face de la MUGEFCI. Ces cris sont montés auprès de nous. Et, il y a lieu donc qu’on puisse réagir ».
C’est en ces termes que s’est exprimé Jean-Yves Abonga, président de l’Intersyndicale des fonctionnaires de Côte d’Ivoire(IFCI), lors de la rentrée syndicale 2021-2022 de l’Alliance syndicale du personnel d’éducation de Côte d’Ivoire(ASYPECI), qui s’est tenue le samedi 13 novembre 2021, au collège d’enseignement technique d’Agboville(CETA), en présence de Sissoko Abdramane, membre du Bureau exécutif national de la centrale syndicale Humanisme, et du coordinateur régional de la vie scolaire à la direction régionale de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) d’Agboville, Joëlle N’Guessan Gougoné.
Pour l’ancien secrétaire général national du SYNAFETP-CI (Syndicat national des formateurs de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle de Côte d’Ivoire), les problèmes demeurent toujours à la Mugefci, parce que toutes les propositions faites par sa formation syndicale dans un rapport produit en 2019 et transmis à la Mugefci, à la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM), au gouvernement, n’ont malheureusement pas été toutes prises en compte.
« Aujourd’hui, on a l’occasion de renouveler les instances, on a la chance de choisir de rompre avec la gestion ancienne et d’adopter une nouvelle gouvernance de la Mugefci. Ce choix-là vous est proposé et nous sommes venus ici à Agboville pour vous informer que nous sommes à la tête d’un groupe pour candidater pour la présidence de la Mugefci appelé « Le groupe pour la mutualité vraie » afin qu’on revienne aux fondamentaux de la mutualité au niveau de la Mugefci », soutient-il.
Puis d’ajouter : « Notre mutuelle n’est pas solidaire parce qu’aujourd’hui on a plusieurs produits qu’on nous propose (Ivoir’santé, Ivoir’santé plus, Ivoir’santé privilège, Ivoir’pharma, Ivoir’pharma plus). Notre mutuelle applique des prestations discriminatoires, or l’une des valeurs de la mutualité c’est la non-discrimination. Là aussi, cette valeur n’est pas respectée. Notre mutuelle n’est pas démocratique parce qu’aujourd’hui pour être PCA de la Mugefci, il faut faire des listes dans 32 régions. Ce qui demande de débourser autant de moyens financiers et matériels pour les candidats. Donc, on réserve la gouvernance de la Mugefci à une élite, un groupe de personnes qui ont les moyens financiers. Or, une autre disposition qui encadre la mutualité est que le membre à jour de ses cotisations, est électeur et éligible ».
Notons que tous les fonctionnaires et agents de l’État de Côte d’Ivoire, sont appelés aux urnes le samedi 11 décembre prochain, pour élire les délégués régionaux qui éliront à leur tour le président du conseil d’administration (PCA).
Pour celui qui veut succéder à Mesmin Comoé, il faut une nouvelle gouvernance. « Nous, on a donc décider de proposer une gouvernance nouvelle qui va rompre avec l’ancienne. Parce qu’il y 3 choses pour lesquelles nous devons tous travailler ensemble. Notamment : accroitre les ressources à travers des investissements, mettre en place une politique préventive des maladies et la réduction des dépenses liées aux charges. Autre axe majeure, faire des fonctionnaires des mutualistes assurés-assureurs à travers la prise de parts dans la construction d’établissements sanitaires », a conclu Jean-Yves Abonga.
Tizié TO Bi
Correspondant régional