Pas question pour Alassane Ouattara de laisser courir les gestionnaires de sociétés d’État épinglés lors des récents audits. Le président ivoirien a d’ailleurs donné de fermes instructions pour que ces derniers DG véreux soient d’ores et déjà mis à l’écart.
Alassane Ouattara poursuit le ménage dans les sociétés d’État
Alassane Ouattara avait donné instruction au gouvernement ivoirien, dirigé par le Premier Patrick Achi, afin de diligenter des audits dans les structures publiques eu égard aux malversations observées à la suite d’investigations préliminaires.
Les premiers résultats de ces contrôles financiers ont entrainé la suspension de Lanciné Diaby, Directeur général du Fonds d’entretien routier (FER), de Euloge Soro-Kipeya, patron de l’Agence nationale du service universel des télécommunications (ANSUT), ainsi que l’arrestation de six (6) cadres de la SICOGI (le DGA, le Daaf, le Directeur du foncier, le Chef service technique et travaux, le Chef service financier et le Caissier), pour ne citer que ces personnalités qui sont pourtant des proches du parti au pouvoir, le RHDP.
À en croire Jeune Afrique, le président ivoirien avait d’ailleurs donné de « fermes instructions » avant son départ en France, le 10 novembre dernier, afin que personne ne soit épargné dans cette opération mains propres. Aussi, le chef d’État a-t-il donné carte blanche à la justice ivoirienne pour engager des poursuites contre tout gestionnaire d’Entreprises publiques nationaux (EPN), qui serait épinglé pour faute de gestion. Celui-ci est tout d’abord mis à la touche, juste le temps d’approfondir les contrôles afin de donner la suite judiciaire appropriée.
Le Magazine panafricain explique par ailleurs cette opération mains propres par le fait que la France et les États-Unis exercent une pression sur le pouvoir d’Abidjan eu égard aux importants financements qu’ils ont engagés dans des projets pilotés par les entreprises publiques de Côte d’Ivoire. « Les partenaires de la Côte d’Ivoire recommandaient que soit exercée une plus grande transparence et que la lutte contre la mauvaise gouvernance s’accentue », précise le confrère.