Pour le mouvement Sauvons le Burkina Faso, le président burkinabè Christian Roch Kaboré a failli et il ne lui reste comme seule option pour encore « rester dans l’histoire », que la démission avant le 27 novembre.
Vaste mouvement de contestation contre Roch Kaboré invité à « démissionner pendant qu’il est temps »
Le mouvement Sauvons le Burkina Faso était face à la presse samedi 20 novembre 2021, après les manifestations de la place de la Nation de Ouagadougou, le mardi 16 novembre 2021.
Le mouvement a appelé le Président du Faso, Roch Kaboré, à « démissionner pendant qu’il est temps » , dit autrement, avant la tenue de la marche du 27 novembre prochain.
« Depuis six ans, le sang des Burkinabè coule. Depuis six ans, nos frères et sœurs de plusieurs localités sont obligés de devenir des déplacés dans leur propre pays ; leur prise en charge de déplacés n’est pas assurée comme il se doit », a déploré Valentin Yambkoudougou, porte-parole du mouvement Sauvons le Burkina Faso.
Cet appel intervient, quelques jours après celui du président du Front patriotique pour le renouveau (FPR) d’Aristide Ouédraogo, sur la situation sécuritaire au Burkina. Il demande aussi la démission du Président du Burkina, Roch Marc Christian Kaboré.
Selon le site burkina24.com, Mamadou Drabo, secrétaire exécutif national dudit mouvement, compare le régime actuel de Ouagadougou au régime de Vichy (1940-1944), en France.
« Aujourd’hui le Burkina Faso est occupé par des Forces extérieures comme en 1940, la France était occupée par le nazisme. On a vu le maréchal Pétain collaborer avec les Nazis où il y a eu des échanges de prisonniers et on a tué des Français.
Donc, on a le même cas ici au Burkina Faso où le régime Kaboré collabore pour libérer des terroristes qui repartent tuer des Burkinabè. Il n’y a pas ce jour au Burkina Faso où on ne tue pas un Burkinabè… », a-t-il expliqué.
Pour le mouvement Sauvons le Burkina Faso, le chef de l’Etat du Faso a failli et il ne lui reste comme seule option pour encore «rester dans l’histoire » que la démission. D’où leur appel : « Nous appelons le Président du Faso à déposer sa démission pendant qu’il est temps, avant le 27 novembre…Nous demandons sa démission pure et simple ».
En effet, le mouvement qui a réitéré sa volonté de marcher le 27 novembre prochain, a appelé à la mobilisation de tous, « la jeunesse, les fonctionnaires et travailleurs du public et du privé, les commerçants et même les femmes des Forces de défense et de sécurité (FDS) ».
Cette marche, fait savoir le mouvement, « nous la voulons comme une journée de deuil national historique qui sera consacrée en la mémoire de nos braves frères et sœurs tombés sous les balles assassines des terroristes« . « Nous demandons à tous, ce jour-là, de se revêtir de signes marquant l’événement, en habit noir », a-t-il souhaité.
Quelques jours après le chef de file de l’opposition qui a menacé d’appeler les populations à manifester pour demander la démission du président Roch Marc Christian Kaboré si la situation sécuritaire ne s’améliorait pas, c’est au tour d’une centaine d’organisations de la société civile de faire planer un appel à la désobéissance civile.
Réunies au sein du « Mouvement populaire sauvons le Burkina Faso », ces organisations de la société civile dénoncent l’abandon d’une partie des populations sous le diktat des groupes armés terroristes.
M21, CAR… la société civile burinabè déchainée
Ils menacent d’appeler à une désobéissance civile si la sécurité ne s’améliore pas dans les régions les plus touchées, foi de Marcel Tankoano. « Nous ne pouvons pas continuer dans cette gouvernance, ce n’est pas possible. Au moment où on chassait Blaise Compaoré, on avait espoir que les choses allaient changer. Je n’étais pas sorti pour faire partir Blaise Compaoré et venir vivre comme ça. Nous ne pouvons pas continuer à attendre. Nous sommes prêts à tout pour sauver les Burkinabè. »
Les membres de ce mouvement populaire parmi lesquels le M21, le CAR et bien d’autres organisations ayant participé à l’insurrection populaire d’octobre 2014, espéraient un changement radical après la chute de Blaise Compaoré selon leur responsable.
Des écoles fermées, plus d’un million et demi de personnes déplacées, les forces de défense et de sécurité débordées par la situation, le Burkina Faso vit une sombre partie de son histoire.