La Côte d’Ivoire est sous une menace terroriste persistante ces deux dernières années. Les Forces spéciales ont pour ce faire été massivement déployées afin de sécuriser le Nord ivoirien.
Une présence rassurante des Forces spéciales dans le Nord
Dans leurs velléités d’étendre leur zone d’influence plus au Sud, notamment dans les régions du Golf de Guinée, les djihadistes ne cessent de multiplier les initiatives. C’est dans cette dynamique que les localités de Kafolo, Téhini, Kamonokaha et Tougbo, pour ne citer que celles-là, ont reçu de sanglantes visites de ces groupes terroristes.
Les Forces armées ivoiriennes ont été, jusque-là, celles qui ont payé de leur vie, ces différentes attaques. Dans l’optique de rallier des populations de certaines localités du septentrion ivoirien à leur cause, ces visiteurs encombrants se sont lancés dans une opération séduction à coup d’espèces sonnantes et trébuchantes, ainsi qu’avec un message affiné, face à une population croulant sous le poids de la misère. Le chercheur Lassina Diarra avait à juste titre indiqué un recrutement en cours dans le nord du pays avec une moto et la somme de 500 000 FCFA.
« Les djihadistes proposent de fortes sommes d’argent à leurs nouvelles recrues. Confrontés au manque d’emploi et à la précarité, beaucoup de jeunes peuvent trouver dans le terrorisme djihadiste un emploi rémunérateur », fait remarquer le CERAP (Centre de recherche et d’action pour la paix).
Aussi, pour d’ores et déjà empêcher une implantation de ces terroristes dans le septentrion ivoirien, comme c’est le cas dans la zone des trois frontières Mali, Burkina Faso et Niger, les autorités ivoiriennes ont déployé les Forces spéciales le long de la frontière nord. Travaillant en coalition avec leurs frères d’armes du Mali et du Burkina Faso.
« À Tengrela, près de la frontière malienne, les ballets de véhicules militaires rythment désormais le quotidien des habitants », rapporte TV5 Monde Afrique. « Les Ivoiriens peuvent être rassurés, les forces ont été accrues sur cette zone nord et tous les moyens de l’État sont mis à disposition pour sécuriser cette frontière nord », rassure pour sa part le Premier ministre Patrick Achi. Quoique la forêt de 11.000 km² du parc de la Comoé adjacente à la frontière burkinabè constitue une basse arrière aux groupes djihadistes d’Al-Qaida qui y maintiennent une certaine pression.
La question du terrorisme dans la zone sahélienne a par ailleurs été évoquée lors de la rencontre des chefs d’état-major de la CEDEAO (Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest), vendredi 19 novembre dernier à Abidjan, en vue de mener des opérations conjointes. Outre toutes ses actions militaires en cours ou en préparation, le chef du gouvernement ivoirien estime qu’il faut avant tout, faire en sorte que les populations ne s’associent pas à ce genre d’actes « totalement inacceptables » afin d’éviter que la situation s’enlise comme au Mali ou au Burkina Faso, deux pays frontaliers à la Côte d’Ivoire.