Les discussions annoncées entre Bamako et Wagner prennent de plus en plus de proportions. Mahamat Deby se rendra dans les tout prochains jours dans la capitale malienne pour dissuader la junte au pouvoir.
Mahamat Deby tente de dissuader Bamako sur le dossier Wagner
La tension est jusque-là à son comble entre Paris et Bamako à propos de l’affaire Wagner. À la tribune des Nations unies, le Premier ministre Choguel Maiga déplorait l’abandon de son pays par les Forces françaises, alors que les terroristes gagnent de plus en plus de terrain. Les autorités de la transition malienne disent donc être en quête d’un partenaire en vue de l’accompagner dans la sécurisation du territoire national. Sauf que le chef du gouvernement de la transition n’a en aucun cas évoqué le groupe paramilitaire russe Wagner.
Les tentatives des autorités françaises en vue de dissuader Bamako sur le dossier, n’ont nullement connu une issue favorable. Africa Intelligence révèle d’ailleurs que les négociations se sont accélérées entre les autorités maliennes et le groupe de mercenaires courant octobre. Mahamat Deby, président du Conseil militaire de transition (CMT) du Tchad, est annoncé à Bamako avant fin novembre en vue de poursuivre les discussions avec Assimi Goita et ses collaborateurs de la transition dans l’optique de mettre un terme à toute négociation avec Wagner.
En sa qualité de président en exercice du G5 Sahel, le successeur d’Idriss Deby Itno mettra également dans la balance une menace de radiation du Mali de cette coalition militaire contre le terrorisme. Si le déplacement à Bamako de Florence Parly, ministre française des Armées, n’a pu faire fléchir les autorités de la transition malienne sur cette affaire de Wagner, l’on s’interroge bien comment le chef d’État tchadien, qui assure également une transition dans son pays à la suite de la mort de son père, pourrait y parvenir. Comparaison n’est pas raison, dit le sage. Attendons donc de voir l’issue de cette autre négociation.